news backgroundPay as you go, le modèle de tarification à adopter en cloud computing ?

Pay as you go, le modèle de tarification à adopter en cloud computing ?

Qu’est-ce que le pay as you go, et constitue-t-il un modèle de tarification avantageux pour les utilisateurs, mais aussi pour les éditeurs de logiciels ?

Dans l’univers du cloud computing, si l’abonnement a le vent en poupe, il existe d’autres schémas de paiement applicables : per storage pricing, feature based pricing, freemium, etc. Et le pay as you go, modèle tarifaire bien ancré dans l’esprit des consommateurs, car déjà appliqué dans d’autres domaines, se révèle une alternative de plus en plus envisagée.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quels sont les avantages du pay as you go… mais aussi ses inconvénients ?

Réponses dans notre article.

Définition du pay as you go en cloud computing

Pay as you go : c’est quoi le fonctionnement ?

Tout est révélé dans le nom, puisque pay as you go est la traduction de «paiement à l’usage».

☝️  Le système pay as you go se rencontre également sous les dénominations suivantes : «PAYG», «pay per use» ou encore «pay as you use».

Nous retrouvons déjà ce système de pricing au quotidien, particulièrement dans les domaines de l’énergie et des télécommunications. Cependant, il s’applique de plus en plus au cloud computing, incluant aussi bien les services d’hébergement de ressources que les offres logicielles.

Car si ce sont les plateformes et outils dédiés aux infrastructures qui ont développé cette tarification, force est de constater que le SaaS s’intéresse au pay as you go.

Le PAYG peut prendre deux formes différentes :

  • Le pay as you go basé sur l’utilisation. L’utilisateur sélectionne toutes les options (fonctionnalités, nombre de comptes, ressources, etc.) dont il a besoin sur une période donnée.
     
  • Le pay as you go basé sur le crédit, appelé également modèle credit based. Une certaine somme, donnant droit à un nombre de crédits précis, est réglée en avance. Au fur et à mesure de l’utilisation, ces crédits sont débités. Ce schéma s’emploie notamment pour certaines solutions d’emailing ou de SMS marketing.

    ☝️  Notez que le credit based inclut parfois une limite d’utilisation dans le temps.

Quelques exemples

Pour les SaaS (Software as a Service)

Pour les logiciels disponibles en mode SaaS, les tarifs peuvent se calculer sur la base :

  • de la durée d’utilisation,
  • du nombre d’utilisateurs,
  • du nombre de fonctionnalités activées,
  • de crédits :
    • nombre de factures pour un logiciel de facturation,
    • nombre de publications pour un logiciel media sociaux,
    • nombre de vidéos traitées pour un logiciel de traitement de vidéos, etc.

👉  Exemple : si MailChimp propose des abonnements, à l’image de nombre de SaaS, il est néanmoins possible de se tourner vers une formule à l’usage. L’utilisateur achète le nombre de crédits dont il a besoin, chaque envoi d’email coûtant un crédit.

Pour les IaaS (Infrastructure as a Service)

Le système de pricing PAYG des IaaS se base sur la consommation réelle en ressources (capacités de stockage sur serveurs, machines virtuelles, etc.).

👉  Exemple : avec la plateforme de service cloud AWS (pour Amazon Web Service), les utilisateurs construisent leur formule en sélectionnant :

  • leurs besoins en ressources (mémoire, processeur, stockage, etc.),
  • leur système d’exploitation,
  • les contrôles d’accès, etc.

Pour les PaaS (Platform as a Service)

Les solutions PaaS permettant le pay as you go prennent en compte :

  • le nombre d’applications développées,
  • le nombre d’utilisateurs,
  • la quantité de mémoire consommée, etc.

👉  Exemple : Microsoft Azure propose une tarification à l’usage, et met même à disposition une calculatrice de prix sur son site. Les utilisateurs n’ont plus qu’à sélectionner leurs options (opérations, paramètres des ordinateurs virtuels et machines virtuelles, assistance, etc.) pour obtenir une estimation du coût de revient de leur solution.

Avantages du PAYG

Avantages pour les utilisateurs

  • 👍  prix : tout dépend, évidemment, de la configuration de l’entreprise. Mais il est assez facile d’imaginer l’avantage de ne payer que pour ce qui est réellement utilisé. Le pay as you go se révèle donc parfaitement adapté aux sociétés aux besoins fluctuants, liés aux pics d’activités, à la saisonnalité, etc.
     
  • 👍  flexibilité : avec le PAYG, les professionnels ont la liberté de n’utiliser les services de la solution que lorsque cela s’avère nécessaire, pour une opération ou un projet particulier par exemple.
     
  • 👍  évolutivité : le système pay as you go accompagne en douceur la croissance des organisations. En effet, pour une startup qui débute, il est pratique de se doter d’un outil adapté en matière de tarifs et de fonctionnalités, puis de le faire progresser en parallèle de l’évolution et des ambitions de l’entreprise.

Avantages pour les éditeurs de logiciels

  • 👍  acquisition de clients : la souplesse du modèle pay as you go attire un certain nombre de clients, parfois un peu frileux à l’idée de s’engager dans une formule par abonnement.
     
  • 👍  ventes additionnelles : un certain nombre d’éditeurs proposent des formules hybrides, sur la base d’un abonnement mensuel auquel s’ajoutent des options supplémentaires (nombre de licences, capacité de stockage, nombre de contacts dans la base clients, etc.). Cette configuration permet la génération de revenus additionnels en se conformant aux différentes structures d’entreprises, tout en proposant un prix d’appel suffisamment bas pour rester concurrentiel.

Inconvénients du PAYG

Inconvénients pour les utilisateurs

Le schéma pay as you go peut générer de mauvaises surprises en fin de mois, au moment de régler la facture (frais plus élevés que prévu).

Par ailleurs il ne permet pas, à l’inverse d’une formule par abonnement, d’anticiper précisément ses dépenses et le budget à prévoir pour ses besoins logiciels.

Inconvénients pour les éditeurs de logiciel

Fidéliser une clientèle et assurer des revenus récurrents devient plus complexe avec le business model pay as you go.

Il se révèle aussi difficile de prévoir les recettes qui entreront dans la caisse, à l’inverse des entreprises qui déploient un système tarifaire basé sur l’abonnement (calcul du MRR et l’ARR par exemple).

Au final, quel modèle choisir ?

En somme, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise formule, que l’on soit client ou éditeur de logiciel. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients.

👉  Côté client, tout dépend du besoin et de l’usage. Il s’agit d’un calcul à faire, avant d’opter pour telle ou telle solution.

💡  Il est toutefois possible de commencer par un outil disponible en pay as you go, pour le tester notamment. Puis de se diriger vers une souscription d’abonnement, parfois plus avantageuse (notamment en matière de prix) lorsque les besoins augmentent avec la croissance de l’entreprise.

👉  Côté éditeurs de logiciels, c’est la même chose. C’est une question à intégrer aux réflexions au moment d’établir une stratégie de pricing.

💡  Nous avons vu cependant, avec MailChimp, qu’il existe la possibilité de mettre à disposition les deux options, afin de bénéficier des avantages de chacune.

Par ailleurs d’autres logiciels proposent un abonnement, auquel s’ajoutent des frais supplémentaires si un certain seuil de service est dépassé. Avec Hub Marketing, par exemple, les utilisateurs ajustent le tarif de leur abonnement mensuel en fonction du nombre de contacts dans leur base de données.

Un modèle hybride, proposant à la fois abonnement et pay as you go, ne constitue-t-il pas au final la meilleure option, pour l’utilisateur comme pour l’éditeur ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaires.

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

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