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Didier Haas, VP Cloud chez IBM France, nous présente sa vision d'actualité sur le Cloud : Cloud hybride, Bluemix et marketplace(s) au coeur de cet entretien exceptionnel.
Experts du Cloud, retrouvez les prospectives d’IBM pour prévoir les tendances à venir. Pourquoi le business et le Cloud de demain seront hybrides ? Pour quelles raisons le modèle de Plateform as a Service devient-il incontournable ? Et quelles sont les opportunités de l’écosystème SaaS dans la vision d’IBM ? Dans la synthèse de cet entretien de près d’une heure, Didier Haas vous partage les arcanes d’International Business Machines, la seule société informatique qui peut profiter d’une expérience de plus d’un siècle sur l’évolution des systèmes IT.
Bonjour Didier Haas, pouvez-vous nous expliquer quelle est l’avenir du Cloud selon IBM ?
“Les entreprises doivent s’engager dans une réinvention complète de leur relation client. A l’aune du mobile, le service client doit être contextuel, social et en temps réel.” explique alors Didier Haas avant de continuer par un exemple.
Le passage d’un client, à proximité de l’enseigne d’un groupe, est détectée par la géolocalisation d’une de ses applications mobiles - du Cloud public. Ce client présente une forte potentialité d’achat à cette période de l’année selon le CRM du groupe - du Cloud dédié. Une offre promotionnelle lui est alors proposée par SMS sur un produit dont la disponibilité en rayon est connue via le système d’information sur site de la boutique - du Cloud privé. Voici un exemple quotidien de business hybride.
Seule l’agrégation d’une multitude de données, depuis des sources internes et externes à l’entreprise, est en capacité de proposer une telle relation client. Le corollaire de cette évolution du business est la mise en oeuvre d’un Cloud toujours plus hybride lui aussi. En somme, le business hybride d’aujourd’hui construit le Cloud hybride de demain.
Les systèmes d’information doivent s’ouvrir pour agréger des services hétérogènes. C’est ce à quoi toute entreprise doit travailler aujourd’hui en captant des ressources d’innovation avec les “Made with IBM” ; mais aussi avec des sociétés tiers, et tout particulièrement avec les startups, les éditeurs et les intégrateurs dans une logique d’open innovation.
En tant que VP Cloud, quelles sont les résultats d’IBM à retenir sur 2015 et quelles sont les tendances sur les années à venir ?
Le revenu total Cloud de 9.4 milliards de dollars sur les 12 derniers mois démontre l’engagement d’IBM dans ses plateformes digitales comme SoftLayer ou Bluemix. L’infrastructure Cloud d’IBM sur SoftLayer, avec un réseau de 40 data centers répartis sur 3 plaques géographiques, permet à ses clients de bénéficier d’une garantie de performance au niveau global avec un besoin de proximité au niveau local.
Le chiffre symbolique le plus intéressant en 2015 est celui de 500 000 développeurs sur Bluemix, un an seulement après le lancement de cette plateforme. Ce succès du PaaS - pour Plateform as a Service, développement Cloud faisant le pont entre l’Infrastructure et les nouveaux services business (ndlr) - marque l’appropriation de la communauté des développeurs pour cette plateforme hybride et ouverte d'innovation.
“Bluemix intègre de nombreux services tiers, propriétaires IBM ou communautaires comme Node.js ou encore Docker très appréciés des développeurs SaaS” précise Didier Haas en faisant valoir que le PaaS Bluemix fonctionne en mode hybride avec l'agrégation de données et le déploiement de services, “aussi bien sur du Cloud public, que du Cloud dédié hosté ou du Cloud privé on premise”. Cette flexibilité permet aux communautés de développeurs - étudiants, startups, éditeurs, intégrateurs et clients IBM - d’adapter leur développement d’applicatif à leurs objectifs ainsi qu’à leurs contraintes techniques ou réglementaires.
Selon vous, Didier Haas, quelles sont les contributions d’IBM pour favoriser l’écosystème SaaS ?
En interne, près d’un tiers du portefeuille d’IBM est passé en mode as a service avec une roadmap en accélération sur les applicatifs à destination des métiers ; comme Silverpop Engage pour le marketing automation ou encore Kenexa pour la gestion des talents. La force d’IBM réside encore plus aujourd’hui dans sa contribution à l’écosystème SaaS au travers de sa place de marché IBM Marketplace.
Bluemix Catalog accompagne les communautés de développeurs à délivrer plus rapidement des SaaS en proposant notamment des modules tiers directement utilisables dans Bluemix en mode PaaS, IaaS, etc. L’objectif étant de proposer toujours plus de conception modulaire pour accroître la vitesse de déploiement dans le Cloud et démultiplier ainsi le nombre d’applicatifs SaaS.
Une des finalités de l’IBM Cloud Marketplace est donc de commercialiser directement aux clients finaux les services IaaS/PaaS/BPaaS/SaaS des partenaires au même titre que ceux d’IBM. Ce nouveau modèle de distribution intéresse naturellement l’écosystème SaaS pour pouvoir se développer plus rapidement à l’international. “L’éditeur doit connecter son propre système (ie : facturation, provisionning...) au SI d'IBM pour que les ventes et les processus associés se synchronisent” précise Didier HaaS avant de conclure que cette dernière étape est peut-être la plus longue tellement Bluemix simplifie la vie des développeurs.
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