

Si le logiciel libre et les communs numériques constituaient la meilleure piste à envisager pour reconquérir notre souveraineté numérique ? Tristan Nitot prend la parole sur le sujet.
Le média de ceux qui réinventent l'entreprise
Vous exercez une activité principale, mais consacrez quelques heures par semaine à votre petite entreprise de vente et livraison de délicieux cookies ? Alors vous êtes peut-être sans le savoir un slasher.
L’entreprise d’études de marché Creatests vient de réaliser une enquête sur ce phénomène dans le cadre du Salon SME qui s’est tenu du 19 au 20 septembre.
Elle fait suite à celle déjà menée en 2016, alors que l’on comptait déjà de nombreux pluri-actifs en France.
Où en est-on concrètement aujourd’hui ?
Pour rappel le slashing, aussi appelé moonlight business, désigne le fait d’exercer une seconde activité rémunérée et déclarée en parallèle de son job principal.
Si ce phénomène a toujours existé et que le terme « slasher » a été popularisé dès 2007 avec l’ouvrage One Person, Multiple Careers de Marci Alboher, il tend à prendre de l’ampleur dans l’Hexagone.
À tel point qu’on se rapproche de plus en plus du modèle américain qui a depuis bien longtemps adopté ce mode de fonctionnement.
Première donnée de l’enquête qui saute aux yeux : le nombre de slashers a fortement augmenté en France.
En effet, depuis la dernière étude de 2016, leur nombre est passé de 4 à 6 millions. Un chiffre qui correspond… à un quart des travailleurs actuels !
De plus, 39 % de ces pluri-actifs consacrent tout de même entre 5 et 10 heures par semaine à cette seconde activité (36 % moins de 5 heures et 25 % plus de 10 heures).
L’exercice de ce job complémentaire est complètement choisi pour 62 % des répondants. Ils sont seulement 4 % à déclarer subir partiellement ou totalement le slashing.
Mais qu’est-ce qui motive ces gens à vouloir ainsi travailler plus ?
Bien sûr, l’émergence de nouvelles organisations du travail post-Covid joue un rôle clé. Par exemple, le télétravail favorise une meilleure organisation de son temps pour laisser plus de place à des projets personnels.
Par ailleurs, la simplification de la gestion d’une micro-entreprise a pesé sur le boom des auto-entrepreneurs (65 % des créations d’entreprise). D’ailleurs, les néo-slashers représentent 36 % des sondés, contre 20 % qui exercent cette seconde activité depuis plus de 3 ans.
Enfin, notons que la digitalisation de la société et des outils de travail facilite la vie des pluri-actifs. Si la prospection de nouveaux clients par le bouche-à-oreille et le réseautage reste la méthode privilégiée par 63 % des répondants :
29 % des slashers souhaitent avant tout tirer des revenus d’un hobby ou d’une passion. 7 % préparer une reconversion.
Toutefois, ne nous voilons pas la face. Pour 67 % d’entre eux, l’augmentation des revenus constitue la première source de motivation.
Et pour cause, si ces activités annexes rapportent moins de 300 euros nets pour 46 % des sondés, elles génèrent :
De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards… et de promettre une longue vie au slashing au regard de l’inflation actuelle !