

Si le logiciel libre et les communs numériques constituaient la meilleure piste à envisager pour reconquérir notre souveraineté numérique ? Tristan Nitot prend la parole sur le sujet.
Le média de ceux qui réinventent l'entreprise
Les neurosciences étudient le système nerveux de l’être humain pour mieux comprendre son fonctionnement (on ne peut plus complexe, n’est-ce pas ?) dans sa globalité (ressentis, mode de pensée, capacités cognitives, comportement relationnel, etc.).
Mais quel est le rapport entre les neurosciences et le monde du travail ? Interrogation légitime ! La ressource la plus précieuse de votre entreprise, ce sont vos salariés. Or, leurs agissements et décisions sont guidés par leur cerveau, qui est lui-même influencé par les émotions ressenties.
Prendre en compte cette intelligence émotionnelle, en plus des autres mécanismes psychologiques, permet de mieux comprendre les êtres humains qui composent votre entreprise pour mieux gérer votre organisation (et vos recrutements). On développe !
Saviez-vous que près d’un recrutement sur deux se solde par un échec au bout de 18 mois ? (1) Sachant qu’une erreur de recrutement coûte en moyenne 90 000 euros à une entreprise, on est prêt à tout pour l’éviter.
Les neurosciences pourraient-elles venir à la rescousse des recruteurs ? Quand on sait que 89 % de ces recrutements « ratés » sont liés à des problèmes d’attitude, et non pas d’incompétence, on est tenté d’y répondre favorablement.
(1) Étude Leadership IQ
La bonne évaluation des soft skills est essentielle, car elle peut aider à déceler une incompatibilité avec sa future équipe, un manque d’ouverture intellectuelle ou de leadership. Selon le poste à pourvoir, certaines qualités humaines sont plus importantes que les diplômes.
Le problème ? L’évaluation des soft skills est inconsciemment teintée de biais cognitifs divers (expériences passées, humeur du jour, contexte, etc.) qui la rendent difficilement impartiale. Il en existerait près d’une centaine qui agirait sur le cerveau !
Aussi, les neurosciences viennent enlever un poids aux recruteurs, qui peuvent désormais s’appuyer sur des outils plus fiables pendant le processus de recrutement et évaluer les soft skills avec plus de clarté et d’objectivité.
En cette période de guerre des talents, un processus de recrutement fluide et rapide est l’une des clés pour augmenter ses chances de recruter les meilleurs candidats.
Vous pouvez alors vous sentir piégé entre la volonté de ne pas vous tromper en multipliant les entretiens et les tests, et celle d’aller vite pour que le candidat ne vous passe pas sous le nez.
Avec les outils des neurosciences, l’évaluation du candidat peut se faire via un test ou un jeu de façon beaucoup plus fiable pour vous, voire de façon plus ludique pour les postulants.
Récemment, la startup nantaise Yuzu a développé un jeu vidéo basé sur les neurosciences, où les candidats doivent faire appel à un certain nombre de qualités pour faire décoller une fusée.
Le jeu s’adapte en fonction des aptitudes demandées par l’entreprise pour le poste : plus il faut être résistant au stress, plus il y aura d’éléments perturbateurs par exemple. L’idée n’est pas tant d’éliminer des candidats inaptes, mais d’analyser son comportement pour faire ressortir ses principales qualités.
La start-up Pymetrics utilise également ce système de jeu couplé à une analyse comportementale et a fait valoir des résultats très encourageants :
Si l’utilité des outils de gaming n’est pas à remettre en question, il faut tout de même s’assurer qu’ils analysent plus que des comportements et des capacités cognitives : le mode de pensée.
Comprendre ce qu’on appelle les motivations profondes (ou leviers) de chaque individu, ce qui lui donne l’envie et l’énergie d’agir au quotidien, est indispensable pour s’assurer de lui offrir les conditions de travail dans lesquelles s’épanouir.
En mettant l’humain au cœur des décisions importantes de votre organisation, vous augmentez vos chances de collaboration sur le long terme, avec de meilleures performances à la clé.