[ITW Guillaume Nominé] Télétravail : le collaboratif de demain
Avec la mise en place des mesures de confinement, les entreprises se sont converties au travail à distance, l’occasion de repenser leurs méthodes de travail sur le long terme.
Guillaume Nominé, fondateur et président de la plateforme collaborative Atolia, nous partage son opinion sur ce tournant majeur et l’évolution future du travail à distance.
Quels impacts avez-vous relevés de la crise sanitaire du Covid19 sur le télétravail et le secteur collaboratif ?
Guillaume Nominé :
Malgré les circonstances qui ont entouré la mise en place du télétravail, la crise du Coronavirus nous a permis de voir que les équipes savent s’adapter à cette nouvelle méthode de travail, et même évoluer avec.
Télétravail et collaboratif : deux mots clés
La mise en place soudaine et obligatoire du télétravail à une telle échelle a fait naître de nouveaux usages et de nouvelles attentes, que ce soit au niveau des entreprises ou des salariés. Cet évènement s’est finalement révélé pour beaucoup d’entreprises comme un test général de leur passage aux usages numériques. Ces dernières, dans l’obligation de privilégier le travail à distance, ont gagné un temps considérable dans l’adoption des outils technologiques.
Cette pandémie a été un véritable accélérateur de la transformation digitale. Si des choix en urgence ont dû être faits, cela a permis d’acculturer entreprises et grand public à la notion même de télétravail, et d’outils collaboratifs. Cela a permis d’enclencher la marche vers l’usage du numérique dans un grand nombre de secteurs et à très grande échelle.
À l’heure du déconfinement, il est nécessaire de réfléchir ensemble aux choix technologiques et aux outils futurs utilisés, et de prendre en compte la manière dont nous échangeons et stockons nos documents et nos données.
Cette épreuve commune n’a fait que renforcer notre conviction sur la valeur de notre métier et de la nécessité de ce secteur. Il est important de tirer les leçons de cette épreuve du confinement pour repenser les méthodes de travail de façon durable. L’enjeu majeur a été de construire une organisation du travail véritablement agile et collaborative, afin de mettre en valeur l’intelligence collective.
Comment voyez-vous évoluer le travail à distance ces prochaines années ? Comment pensez-vous l’avenir pour le secteur collaboratif ?
Guillaume Nominé :
Une nouvelle culture des méthodes de travail
Les modalités de travail évoluent et se réinventent aussi, elles ne doivent pas être laissées sur le côté et remises à plus tard.
Les circonstances actuelles ont permis de démontrer cela. Les frontières de travail sont mouvantes depuis des années, du fait des ordinateurs, des smartphones et d’internet, mais les entreprises n’avaient pas encore saisi la dimension de ce changement. La crise sanitaire a obligé l’ensemble des organisations de toutes tailles, privées et publiques, à apprendre à travailler autrement.
De nombreux changements dans les organisations ont dû être mis en œuvre et sont encore à venir, aussi bien du côté des collaborateurs que des méthodes et processus de travail. Mais le télétravail va sans doute, progressivement devenir omniprésent et probablement faire partie des normes au sein des entreprises françaises, et constitue un enjeu social important.
Le management collaboratif, défi de l’entreprise
L’adaptation managériale est aussi un levier clé dans la mise en œuvre du télétravail, la nature de la collaboration change. La distance oblige à repenser en profondeur les méthodes dans l’exercice du management, car la communication est différente.
En outre, les nouvelles générations du marché du travail ont besoin de plus de collaboratif, d’échanges et de transparence : il faut communiquer avec eux, les impliquer pour développer leur sentiment d’appartenance à l’entreprise, et multiplier leur productivité. En devenant un management plus collaboratif, il en devient également plus humain.
De plus, une communication déficiente avec des salariés et des équipes qui ne sont pas suffisamment informés ni accompagnés lors de leur travail à distance peut alors avoir l’effet inverse à la collaboration voulue et entraîner des répercussions regrettables, comme le non-respect des délais du travail à fournir, et entraîner une baisse de productivité.
Concrètement, quel(s) défi(s) vont devoir relever les éditeurs de plateforme collaborative pour répondre aux besoins des entreprises en matière de télétravail ?
Guillaume Nominé :
Pour mettre en place le travail à distance, il faut redéfinir les lieux de travail et les rôles de chacun. Les organisations et leurs collaborateurs ont besoin d’apprentissage rapide clé en main et de pouvoir créer des liens de confiance.
L’introduction d’une plateforme collaborative s’accompagne aussi de méthodes de gestion du changement. S’adapter à un nouvel environnement de travail n’est pas des plus évident et l’accompagnement des utilisateurs est un facteur essentiel pour y parvenir.
Chez Atolia, nous accompagnons les entreprises de la découverte de notre solution à sa mise en place effective, avec des moments de formations et d’échanges sur nos mises à jour et nos nouveautés de façons régulières.
Notre mission est de fournir l’outil tout-en-un pour un télétravail simple, agile et sécurisé. Nous voulons donner aux équipes des outils dynamiques et leur offrir la possibilité d’être au summum du collaboratif pour leurs activités au quotidien.
Une confiance qui doit aussi se retrouver au niveau de la protection des données garantie par la plateforme collaborative, la conciliation entre flexibilité et sécurité des données est déterminante. Le marché des espaces de travail digitalisés est en pleine croissance et les applications avec des fonctionnalités de partage d’informations attractives foisonnent. Néanmoins, les utilisateurs ne doivent pas oublier qu’une trop grande souplesse dans ce domaine cache souvent de nombreuses failles en matière de configuration de sécurité, et notamment au niveau des périphériques de stockage. Il est important de renforcer la prise de conscience sur l’importance de ces problématiques.
La protection et la sécurité des données de nos utilisateurs sont primordiales. En tant qu’entreprise française, Atolia n’est pas soumise au Cloud Act américain. Les collaborateurs peuvent ainsi communiquer avec leur équipe en toute sécurité grâce aux données hébergées en France en conformité avec le RGPD.
Je suis persuadé que le télétravail avec une mise en place rondement menée et un accompagnement adéquat peut devenir l’expérience collaborative dont rêvent les utilisateurs de demain.
Après un DUT Informatique, Guillaume Nominé continue son parcours en école d’ingénieur à l’ENSIIE et suit en parallèle un Master dans le secteur du Big Data. Cette période met en avant qu’il est chronophage, avec les applications existantes, de collaborer efficacement sans jongler avec une multitude d’outils.
Ainsi, lors d’un projet scolaire en 2015, Guillaume et ses coéquipiers Billy Shen et Kévin Abrantes créent la plateforme Scoledge. Le but ? Faciliter la collaboration entre administratifs, professeurs et étudiants.
Mais ils se rendent vite compte de l’intérêt de leur application pour les entreprises : la transformation digitale s’accélère, leurs équipes doivent pouvoir travailler et collaborer à distance, tout en maintenant leur productivité.
Ainsi, en 2017, l’entreprise rebaptisée Atolia, devient un espace de travail digital centralisé.
Article sponsorisé. Les contributeurs experts sont des auteurs indépendants de la rédaction d’appvizer. Leurs propos et positions leur sont personnels.