Pour « prévenir avant de guérir », pensez à l’audit de sécurité informatique !
Une intrusion dans votre système informatique peut avoir des conséquences désastreuses pour votre entreprise. Parmi les effets les plus impactants, on peut citer le blocage de l’accès à vos données, l’arrêt de la production, l’indisponibilité de votre site internet, l’impossibilité de prendre des commandes, et surtout la perte de chiffre d’affaires.
Que vous soyez une PME ou un grand groupe, la mise en place d’un audit de sécurité informatique reste une des meilleures manières de prévenir les risques et de détecter les éventuelles failles de votre SI.
De quoi s’agit-il exactement ? Comment réaliser un audit de sécurité informatique ? On vous dit tout. 👉
Qu’est-ce qu’un audit de sécurité informatique ?
L’audit de sécurité informatique se définit comme une analyse de risques servant à :
- mettre en évidence les failles d’un système informatique ;
- lister les actions à mettre en place pour augmenter la cybersécurité de votre organisation.
L’objectif est de vous prémunir contre les cyber-risques, à commencer par le piratage informatique.
Cet audit de sécurité, qu’il soit organisationnel ou technique, peut être global et porter sur toutes les pratiques de sécurité :
- tant software (solution de cryptage, organisation des administrateurs, pare-feu, erreurs de configuration, etc.) ;
- que hardware (badges d’accès, vidéosurveillance ou formation des employés, par exemple).
Toutefois, il arrive qu’il concerne seulement une partie bien spécifique du système informatique, comme la gestion des mots de passe ou la procédure des mises à jour informatique.
💡 Parmi les techniques utilisées lors de l’audit de sécurité, on retrouve par exemple les tests de pénétration ou les analyses de vulnérabilité.
Pourquoi mettre en place l’audit de sécurité informatique dans votre entreprise ?
En contrôlant votre système informatique régulièrement, vous prévenez les risques avant qu’ils ne viennent mettre à mal votre sécurité ainsi que votre productivité. En effet, grâce à cette démarche proactive, vous supprimez les brèches pour éviter qu’elles ne servent de porte d’intrusion informatique aux hackeurs.
En parallèle, un tel processus contribue à définir et orienter votre politique de cybersécurité, en accord avec les besoins et menaces réels.
💡 Parmi les multiples avantages qui découlent de la mise en place d’un audit de sécurité informatique, citons notamment :
- la vérification de la conformité de votre infrastructure informatique avec les principales normes édictées par les organismes de réglementation (l’ANSSI, par exemple) ;
- la détection des retards de formation et de sensibilisation des salariés ;
- la mise en lumière des pratiques de shadow IT et leur encadrement ;
- la définition de règles, de procédures et de bonnes pratiques visant à adapter votre système informatique aux risques.
Les différents types d’audits informatiques
On peut classer les audits informatiques en trois grandes catégories :
- l’audit organisationnel ;
- l’audit de conformité ;
- l’audit technique, avec plusieurs sous-types.
Voyons-les plus en détail.
L’audit organisationnel
L’audit organisationnel évalue la gestion globale de la sécurité de l’information dans votre entreprise. Il se concentre alors sur vos politiques internes, vos procédures et la sensibilisation de vos collaborateurs.
Avez-vous une PSSI à jour ?
Existe-t-il un plan de gestion des incidents ?
Vos équipes suivent-elles des formations régulières en cybersécurité ?
Cet audit permet de cartographier les forces et les failles de votre gouvernance en vue d’obtenir une vision stratégique de votre posture sécurité, au-delà de la simple technique.
L’audit de conformité
L’audit de conformité, lui, sert à vérifier si vos pratiques respectent les normes, référentiels ou réglementations applicables.
👉 Parmi les cadres souvent examinés, citons :
- les normes ISO 27001 ou ISO 27002 ;
- le RGPD ;
- la réglementation NIS 2 ;
- les référentiels ANSSI ;
- HDS, SOC 2, ou encore PCI-DSS.
L’objectif ici n’est pas de chercher des failles techniques, mais de s’assurer que vos dispositifs restent alignés avec les exigences légales et industrielles.
Ce type d’audit, souvent obligatoire pour certains secteurs (banques, santé, services publics), aboutit parfois à une certification officielle, ou à un plan de mise en conformité en cas d’écarts.
L’audit technique
L’audit technique entre dans le dur : infrastructures, applications, réseaux, postes de travail, objets connectés, etc.
Il existe plusieurs formats, selon le niveau d’investigation souhaité. Tour d’horizon. 🔎
L’audit d’infrastructure
Il s’agit de l’examen général de votre architecture IT. Il passe au crible vos :
- serveurs ;
- pare-feu ;
- routeurs ;
- systèmes d’exploitation ;
- sauvegardes ;
- configurations d’accès.
Le but ? Identifier les vulnérabilités connues, les configurations à risque et les accès non maîtrisés. Vous obtenez in fine une cartographie claire de votre exposition, accompagnée d’un plan d’actions hiérarchisé.
Le scan de vulnérabilités
Ici, la procédure consiste à lancer des scanners automatiques afin de détecter les failles les plus courantes, comme les failles applicatives, les ports ouverts, les versions obsolètes, les protocoles non sécurisés, etc.
Chaque vulnérabilité est ensuite classée selon son niveau de criticité.
Ce type d’audit est souvent répété tous les trimestres, voire chaque mois, et complète l’audit d’infrastructure avec une vision évolutive de vos risques.
Le test d’intrusion (pentest)
Le pentest simule une attaque réelle, menée par un auditeur éthique mandaté, capable de déployer les pratiques d’un cybercriminel.
Cette méthode permet d’exploiter les failles identifiées, et de démontrer l’impact réel d’une attaque réussie.
Concrètement, le pentest couvre différents périmètres :
- les applications web ;
- les APIs ;
- les réseaux internes et externes ;
- les systèmes mobiles ;
- les IoT (objets connectés)
Résultat : vous obtenez un rapport riche, avec des preuves d’exploitation, et même parfois des vidéos à l’appui.
L’audit de surface d’attaque (reconnaissance)
Cet audit sert à explorer tout ce que vous exposez, volontairement ou non, sur internet.
Il identifie alors les actifs visibles depuis l’extérieur : noms de domaine oubliés, services ouverts par erreur, interfaces d’administration mal sécurisées, ports accessibles… rien ne lui échappe.
Il va même plus loin, par l’inspection du Dark Web. L’objectif ? Repérer d’éventuelles fuites de données, identifiants compromis ou traces d’informations sensibles mises en vente par des cybercriminels.
En clair, il dresse le vrai périmètre d’exposition de votre entreprise.
Les autres audits spécialisés
Enfin, certains audits ciblent des éléments très précis de votre système.
Les voici. 👉
- l’audit de code source, utile pour les applications critiques. Il traque les failles logiques, injections SQL, buffer overflows, etc. ;
- l’audit de configuration cloud, indispensable si vous utilisez AWS, Azure ou GCP ;
- l’audit de comportements utilisateurs, avec notamment les faux tests de phishing ;
- l’audit de résilience, qui évalue votre capacité à réagir à une attaque.
Les méthodologies de l’audit de sécurité informatique
Il existe plusieurs méthodologies pour conduire un audit de sécurité informatique, chacune adaptée à un contexte ou à un objectif précis.
Découvrez les trois approches les plus courantes.
L’audit en boîte noire
L’audit en boîte noire reproduit les conditions d’une attaque externe.
Ainsi, l’auditeur ne dispose d’aucune information préalable sur votre système. Pas d’accès, pas de documentation, pas d’identifiants. Il agit comme un cybercriminel, qui découvre votre environnement à partir de zéro.
Grâce à ce type d’audit, vous évaluez avec finesse votre surface d’attaque externe ainsi que la résistance de vos défenses périmétriques. Il s’agit d’une méthodologie redoutable pour tester votre capacité à détecter et contenir une intrusion.
L’audit en boîte blanche
L’approche boîte blanche, à l’inverse, donne à l’auditeur un accès total à votre système d’information. Il peut alors consulter le code source, les configurations, les diagrammes réseau, et même les comptes administrateurs.
Ce niveau de transparence, débouchant sur une analyse exhaustive et très précise, est particulièrement adapté pour auditer des applications critiques ou vérifier la sécurité en profondeur d’une infrastructure complexe.
L’audit en boîte grise
Entre les deux, on trouve l’audit en boîte grise.
Ici, l’auditeur dispose de quelques éléments d’information, comme un accès utilisateur standard ou une documentation technique partielle.
En fait, cette méthode reflète un scénario réaliste : celui d’un utilisateur malveillant interne, ou d’un pirate ayant obtenu des accès limités. Elle se révèle donc particulièrement utile pour évaluer les failles de segmentation, les escalades de privilège ou encore la robustesse des contrôles internes.
Comment faire un audit de sécurité informatique ?
Étape 1 : définir les objectifs
Lors de cette phase préparatoire, vous allez fixer votre cahier des charges. Pour ce faire, identifiez :
- les objectifs à atteindre ;
- les besoins en sécurité de votre entreprise ;
- les mesures déjà en place.
💡 Réaliser des entretiens avec les différents collaborateurs (internes et externes) impliqués dans la sécurité informatique vous sera d’une grande aide. La coopération et l’écoute restent essentielles 🙏.
Étape 2 : évaluer le système d’information et les comportements
Il faut maintenant passer aux choses sérieuses.
Lors de cette étape, effectuez les différents tests prévus dans le cahier des charges :
- l’analyse de l’infrastructure du réseau, le point de départ de votre audit. En effet, sans une carte précise de l’infrastructure, difficile d’auditer de façon exhaustive ;
- l’audit de conformité évoqué plus haut ;
- le diagnostic des risques par l’évaluation des ressources critiques ;
- les tests de vulnérabilité ;
- la simulation de panne ;
- les tests de charge ;
- les tests d’intrusion ;
- le questionnaire de diligence raisonnable.
💡 Les experts sont formels : les comportements humains s’avèrent une des failles de sécurité les plus importantes. On s’attend donc à ce qu’un bon audit de sécurité informatique identifie les risques liés aux agissements des utilisateurs, comme en témoigne la multiplication des fausses campagnes de phishing.
Étape 3 : mettre en place un plan d’action
Maintenant, il est temps de rassembler vos observations, analyses et constats dans un rapport d’audit.
Ce document sert à :
- lister les problèmes rencontrés ;
- énumérer vos préconisations d’amélioration du système informatique ;
- détailler les projets concrets à mettre en place pour augmenter la cybersécurité.
💡 Chaque action préconisée doit être priorisée en fonction du gain de performance à en retirer. En ce sens, on vous suggère d’établir un planning : il faut aussi être conscient que la mise en œuvre de chaque amélioration a un coût financier et humain !
Les outils de l’audit de sécurité informatique
Renforcer la sécurité de votre système informatique est un vrai challenge. Heureusement, il existe une multitude d’outils pour vous aider à détecter les failles de votre stratégie et ainsi les corriger.
Par exemple :
- Connected Risk Engine Cyber est une solution destinée à l’auto-évaluation de votre stratégie de cybersécurité, permettant d’analyser finement vos données et de comparer vos pratiques avec celles en vigueur dans votre secteur. Et grâce aux rapports et tableaux de bord interactifs, vous interprétez plus facilement les résultats et prenez de meilleures décisions face aux risques cyber auxquels vous êtes confrontés.
- NinjaOne est un logiciel tout-en-un de gestion des parcs informatiques : supervision, remédiation, application des correctifs, etc. Il vous permet donc de surveiller efficacement l’ensemble de votre infrastructure (postes de travail, cloud, appareils réseau), et ce depuis une interface unique. Vous pouvez aussi créer des alertes personnalisées. NinjaOne promet donc plus de proactivité dans la gestion de votre sécurité informatique, afin de réagir au plus vite.
En parallèle, il existe des logiciels permettant de déceler les comportements à risques au sein de l’entreprise.
Tel est le cas de Mailinblack, solution française dédiée à la sécurisation des boîtes mail contre les cybermenaces. Grâce à son module Cyber Coach, vous simulez de fausses attaques personnalisées de ransomwares, phishing et spear phishing, afin d’identifier les vulnérabilités humaines de votre organisation. Puis, en fonction des résultats, vous disposez d’outils ludiques et pédagogiques pour sensibiliser vos collaborateurs et éviter que le pire n’arrive.
FAQ
1. Quel est le tarif d’un audit de sécurité informatique ?
Si vous faites appel à un prestataire externe, le tarif varie selon plusieurs critères : le type d’audit, le périmètre analysé, la méthodologie employée (boîte noire, grise ou blanche), la durée de l’intervention et l’expertise du prestataire.
Pour une PME, un audit basique démarre autour de 2 000 à 5 000 €. Les audits plus poussés ou certifiants, plutôt à destination des grandes structures ou des SI complexes, peuvent grimper à plus de 20 000 €.
Un investissement conséquent, certes, mais bien moins coûteux qu’une attaque ransomware réussie !
2. Quelle est la fréquence idéale pour réaliser un audit de sécurité informatique ?
Il n’existe pas de vérité universelle sur ce point. Néanmoins, on recommande en général un audit complet par an.
Et pour les entreprises exposées ou en forte évolution technologique, mieux vaut opter pour une fréquence plus élevée : audit partiel tous les trimestres, tests de vulnérabilités mensuels, etc.
3. Qui est habilité à réaliser un audit de sécurité informatique ?
Un audit crédible s’appuie sur un expert en cybersécurité, qu’il s’agisse d’un consultant interne (rarement neutre), ou d’un prestataire externe certifié, souvent labellisé par l’ANSSI.
L’idéal ? Quelqu’un d’expérimenté et capable de vulgariser les enjeux techniques pour les métiers.
L’audit de sécurité informatique en bref
Vous l’aurez compris, la cybersécurité s’intègre plus que jamais dans la stratégie globale d’une organisation et contribue à sa bonne santé ainsi qu’à sa pérennité.
Intervenir en amont en vue de réparer les inévitables failles de votre système se révèle la meilleure des solutions pour éviter les attaques. Réaliser un audit de sécurité informatique régulièrement est donc une très bonne pratique à mettre en place pour protéger vos infrastructures informatiques.

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !
Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).
Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.