Les 10 différents types d’attaque informatique à connaître en 2025

Si l’année 2024 a été le théâtre d’un grand nombre d’attaques informatiques, avec une quantité record de violations de données personnelles, dont plusieurs ont été massives, 2025 confirme la prédominance de ce type de cybermenace. Aujourd’hui, notre environnement numérique est fortement marqué par une montée en puissance des actes de cybermalveillance toujours plus diversifiés et sophistiqués envers les systèmes d’information (SI) des entreprises souvent trop vulnérables.
Cet article explique quels sont les enjeux de ce type d’attaque informatique, et détaille les menaces les plus courantes, ainsi que celles en œuvre en 2025.
Attaque informatique : quels enjeux ?
L’enjeu financier d’une attaque informatique
Lorsqu’une entreprise est victime d’une cyberattaque, cela se traduit la plupart du temps par une perte financière directe et indirecte.
Cette perte est directe et immédiate lorsque le vecteur de l’attaque informatique est un ransomware (rançongiciel) grâce auquel le pirate informatique prend en otage les données de l’entreprise contre le versement d’une rançon. Ce vecteur peut aussi prendre la forme d’une escroquerie aux faux virements ou passer par l’utilisation illicite de moyens de paiement volés.
La perte financière suite à une attaque informatique peut également être indirecte. L’entreprise ou l’organisation victime d’une attaque informatique doit en effet investir des sommes parfois importantes pour rétablir le fonctionnement régulier de son système d’information. Elle doit aussi réorganiser sa politique de sécurité et mettre en place les équipements et logiciels qui corrigeront ses vulnérabilités.
Pour avoir une idée exacte du coût financier d’une attaque informatique, il est nécessaire aussi de comptabiliser les pertes d’exploitation liées à l’arrêt d’activité et à l’interruption de service.
L’enjeu de la confidentialité et de la protection des données
La protection des données confidentielles est un enjeu crucial pour toutes les organisations. Principales cibles des cyberattaques, ces données rassemblent les informations et les coordonnées des clients, fournisseurs et partenaires, mais aussi des secrets industriels et commerciaux. Lorsqu’elles sont compromises, ces données sont le plus souvent revendues, utilisées pour monter des escroqueries, voire divulguées sur la place publique pour déstabiliser les entreprises.
L’enjeu juridique et réglementaire
Lorsque la cyberattaque du système d’information d’une entreprise a été rendue possible en raison d’une non-conformité à la réglementation en vigueur en matière de sécurité et de protection des données collectées (RGPD), celle-ci peut être exposée à des poursuites judiciaires et subir des sanctions.
L’enjeu de la réputation de l’organisation
Le vol de données confidentielles suite à une cyberattaque peut aussi avoir des répercussions importantes sur la réputation de l’organisation. Outre le préjudice causé à l’entreprise, il peut durablement détériorer la confiance de ses clients et de ses partenaires commerciaux et industriels.
💡Exemple : En 2020, Zoom a vu sa réputation entachée par plusieurs failles de sécurité, dont l'absence de chiffrement de bout en bout et des intrusions non autorisées en réunion ("zoombombing"). Ces problèmes ont entraîné une perte de confiance et poussé l'entreprise à renforcer en urgence ses mesures de protection des données.
L’enjeu humain
Une attaque informatique n’est pas anodine pour les collaborateurs d’une entreprise. Elle a bien souvent un impact psychologique sur eux, a fortiori sur la personne qui a cliqué sur le mauvais lien par inadvertance. Ces évènements créent immanquablement du stress et des tensions qui peuvent avoir des effets néfastes sur les employés, surtout si aucune disposition n’est prise a posteriori pour les accompagner, faire de la pédagogie et expliquer les bonnes pratiques.
Quels sont les différents types d’attaque informatique ?
Type 1 - L’hameçonnage
Cette cybermalveillance truste le haut du palmarès depuis plusieurs années, aussi bien dans la sphère professionnelle que grand public. Connue également sous le nom de phishing, elle consiste pour un cyberattaquant à se faire passer pour un interlocuteur de confiance (une banque, Ameli, un site e-commerce connu, etc.) pour soutirer à la victime :
- des données confidentielles,
- des identifiants de connexion
- toute autre information sensible, …
… dans le but d’en faire un usage frauduleux.
📌Le procédé est toujours le même : le cybermalveillant envoie un e-mail ou un SMS (dans le cas d’une tentative de smishing) au caractère alarmiste, incitant à cliquer sur un lien (corrompu) présent dans le message. Ce type de message frauduleux est bien connu :
- demandant de régler en urgence une facture impayée,
- demandant d’indiquer des disponibilités suite à un problème de livraison de colis,
- proposant de faire bénéficier d’un remboursement ou d’une offre commerciale unique, etc.
L’attaque informatique par phishing ou par smishing (son dérivé) a pour finalité de vous induire en erreur afin de collecter vos données confidentielles et bancaires pour usurper votre identité et débiter le compte de votre entreprise.
Exemple de phishing : “Orange”
Type 2 – Le piratage de compte
Cette attaque informatique consiste pour un cybercriminel à prendre le contrôle d’un compte au détriment de son propriétaire légitime. Les comptes de messagerie sont fréquemment ciblés, car ils représentent une source d’information considérable. Mais d’autres types de comptes sont aussi dans le collimateur des attaquants, comme les comptes de réseaux sociaux, de sites administratifs, de plateformes e-commerce.
Pour prendre possession de ces comptes, les pirates peuvent exploiter :
- Un mot de passe trop faible,
- Le même mot de passe que celui d’un compte précédemment piraté lors d’une campagne de phishing,
- Un mot de passe communiqué par inadvertance,
- Un mot de passe utilisé sur un équipement porteur d’un virus voleur de mot de passe…
Quelle que soit la méthode, le but est de collecter des informations confidentielles et sensibles pour ensuite les revendre, faire des transactions frauduleuses, mener des campagnes de phishing, usurper l’identité du propriétaire du compte pour lui nuire ou tromper ses contacts professionnels.
Type 3 – Le rançongiciel
Le rançongiciel, aussi appelé ransomware, est une attaque informatique qui repose sur un programme malveillant qui empêche l’accès aux ordinateurs ou aux fichiers en les chiffrant. Le but de cette attaque informatique est d’extorquer de l’argent, bien souvent en cryptomonnaie, en échange du rétablissement de l’accès aux données ou au système pris en otage. Les entreprises, les administrations ainsi que les centres hospitaliers sont régulièrement victimes de cette cyberattaque aux répercussions fortement préjudiciables.
L’installation du rançongiciel sur la configuration ciblée intervient lors de l’ouverture d’une pièce jointe infectée. Il suffit d’un clic sur un lien malveillant contenu dans un mail de phishing ou en naviguant sur un site web compromis. Il peut aussi être installé à la suite d’une intrusion sur le système via une vulnérabilité non corrigée.
Type 4 – Les faux ordres de virement
Dans l’attaque informatique aux faux ordres de virement (FOVI), le cybercriminel usurpe l’identité d’un fournisseur en attente de règlement. Il transmet de nouvelles coordonnées bancaires (changement de RIB) et est payé à la place du fournisseur.
L’arnaque au président fonctionne sur le même principe : une demande de virement émanant soi-disant d’un dirigeant de l’entreprise qui doit être effectuée de manière urgente et confidentielle. Dans ce dernier cas, l’usage frauduleux du compte de messagerie d’un des dirigeants est rendu possible après le piratage du compte.
Type 5 – La violation de données
« 5 629 violations de données ont été notifiées à la CNIL en 2024 : +20 % par rapport à l’année précédente », et la tendance haussière se confirme avec, sur le premier trimestre 2025, plus de 2 500 violations de données signalées. Presque la moitié de ce qui a été enregistré en 2024.
La fuite ou la violation de données personnelles et confidentielles correspondent à l’accès, au déplacement, au stockage et à la diffusion non autorisés d’informations confidentielles, personnelles ou financières détenues par un tiers. Le tiers en question pouvant être un site internet, une entreprise, une collectivité, une administration.
Pour bien comprendre la différence entre ces deux notions :
- La fuite de données est le résultat d’une exposition involontaire d’une base de données sensibles. Cette exposition peut avoir lieu sur Internet ou résulter de la perte d’un disque dur ou de tout autre appareil contenant ces données.
- La violation de données est liée à une cyberattaque.
Quelle que soit la forme prise, il s’agit d’une violation sérieuse de la sécurité et de la vie privée, pouvant causer de graves préjudices aux victimes (personnes et organisations). La fuite ou la violation de données personnelles ont également un impact financier et juridique important, et peuvent nuire gravement à la réputation de l’organisation. En effet, les clients, usagers et partenaires risquent de ne plus avoir confiance dans une entreprise qui ne met pas en place les dispositifs nécessaires pour protéger leurs informations confidentielles et sensibles.
Type 6 – Le piratage informatique
Autre attaque informatique fréquemment utilisée par les cybercriminels, le piratage informatique consiste pour le hacker à s’installer furtivement dans un ordinateur, un serveur, un réseau, un service en ligne, un téléphone mobile ou un objet connecté pour en prendre le contrôle. Une fois dans la place, le pirate informatique collecte de manière illicite les données sensibles de l’organisation.
Cette attaque informatique orchestrée à partir de vulnérabilités non corrigées, voire non publiées (vulnérabilités zero day) du système d’information et des équipements connectés, va servir :
- à mener des opérations de fraude bancaire,
- à mener des opérations d’usurpation d’identité,
- à mener des opérations d’espionnage,
- à nuire à l’organisation,
- à nuire au fonctionnement du système d’information.
Type 7 – L’usurpation de site web
L’attaque informatique par détournement de site web, ou website spoofing, repose sur l’usurpation d’identité. Son mode opératoire est le suivant : un site à forte notoriété est cloné pour créer un site malveillant et y attirer les internautes afin de collecter des informations de connexion, des informations bancaires et autres données confidentielles.
La redirection des internautes vers ces faux sites se fait à partir de liens trompeurs présents dans des mails de phishing. Certains programmes malveillants peuvent également modifier le fichier hosts des terminaux pour rediriger les personnes vers des sites web illicites plutôt que vers des sites officiels. En associant l’adresse de votre banque par exemple à celle d’un faux site, vous serez redirigé automatiquement vers une page falsifiée similaire à l’originale, mais truffée de liens frauduleux.
Type 8 – Le déni de service
Les organisations les plus exposées sont aussi souvent ciblées par l’attaque informatique dite par déni de service (DDoS). Cette cyberattaque vise à rendre inaccessible un site web par exemple en envoyant une grande quantité de requêtes pour en saturer l’accès. Une attaque DDoS s’appuie sur l’exploitation d’une faille de sécurité pour stopper un service ou dégrader son fonctionnement.
Cette attaque informatique est fortement dommageable pour l’entreprise, la collectivité et l’association qui en est victime. Les sites e-commerce, eux, perdent immédiatement des sommes considérables et potentiellement des clients qui se tournent vers d’autres solutions.
Ces actions cybercriminelles portent directement atteinte à la réputation de l’organisation et la discréditent aux yeux de ses utilisateurs, clients, partenaires commerciaux et industriels.
Type 9 – Les virus
🦠Les virus sont une attaque informatique ayant pour objet de compromettre la sécurité des systèmes dans lesquels ils sont injectés, d’altérer le bon fonctionnement des ressources numériques, ou de prendre leur contrôle. Ils peuvent aussi servir à voler des données confidentielles et sensibles.
Certains virus s’installent de manière dérobée en exploitant des vulnérabilités système ou logicielles non corrigées. Les virus informatiques n’ont pas besoin d’un fichier hôte pour se propager. Ils se répliquent automatiquement, contaminant d’autres appareils via les réseaux ou les e-mails.
Les virus classiques qui utilisent un fichier joint piégé ou se cachent dans un logiciel illicite s’activent dès leur ouverture et amorcent leur réplication. D’autres virus sophistiqués, les virus polymorphes, modifient leur structure et ne conservent jamais la même signature, ce qui rend leur détection par des antivirus inopérante et complexifie grandement leur éradication.
👉Parmi les virus les plus connus, on peut citer :
- les chevaux de Troie ou trojans. Ce virus caché dans un programme en apparence légitime ouvre une porte dérobée (backdoor) pour prendre le contrôle de l’appareil infecté, collecter des données…
- Le keylogger est, lui, un virus espion dont l’objectif est d’enregistrer les frappes clavier de l’utilisateur et de mémoriser les données saisies. Cette technique est souvent utilisée pour voler des identifiants de connexion et des données bancaires.
Type 10 – Le cyberharcèlement
Le cyberharcèlement est en pleine expansion dans le monde de l’entreprise. Moins visible que le harcèlement physique ou verbal, cet acte malveillant a des conséquences tout aussi désastreuses pour les victimes et impacte le fonctionnement de l’organisation.
Cette attaque informatique désigne des comportements hostiles, dégradants, voire menaçants, qui se concrétisent :
- Par l'envoi répété d'e-mails, de messages instantanés ou de posts sur les réseaux sociaux,
- La propagation de rumeurs visant à entacher la réputation des personnes ciblées ou leur ostracisation, notamment des discussions en ligne.
Les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle générative, le big data… contribuent à rendre plus complexes les différentes attaques informatiques, qui deviennent moins facilement détectables. Elles facilitent aussi leur personnalisation et leur industrialisation. Les cybercriminels mettent à profit un environnement technologique agile qui leur permet de croiser des informations pour établir des profils numériques précis et de combiner plusieurs types d’attaque informatique pour arriver à leurs fins.
Les attaques informatiques les plus courantes en 2025
Même si d’une année à l’autre l’arsenal des attaques informatiques mises en place par les cybercriminels reste sensiblement le même, l’évolution des technologies et des usages, la démultiplication des objets connectés font émerger de nouvelles tendances.
Ces menaces nouvelle génération se caractérisent par une sophistication croissante des stratégies d’attaque informatique et une intégration systématique de l’intelligence artificielle dans les procédures.
Exploitation des vulnérabilités système et logiciels
Ce vecteur d’attaque informatique profite d’une augmentation considérable du nombre de vulnérabilités et du déploiement souvent tardif de correctifs. Le temps écoulé entre la découverte d’une vulnérabilité et la mise en place de son correctif par les organisations représente une opportunité d’attaque pour les cybercriminels.
En augmentation de 38 % en 2024 par rapport à 2023, ce type d’attaque s’intensifie grâce aux investissements importants réalisés par les cybercriminels pour analyser et identifier les vulnérabilités exploitables.
Attaque informatique zero day
L’attaque informatique zero day exploite les vulnérabilités qui n’ont pas été découvertes par les éditeurs, ni documentées, et pour lesquelles il n’y a pas encore de correctifs. Ainsi 23,6 % des failles signalées en 2024 avaient été exploitées avant d’être publiquement révélées.
Les attaques informatiques via l’exploitation de vulnérabilités zero day sont très efficaces. Elles permettent aux cybercriminels de compromettre les réseaux tout en restant indétectables. Des secteurs comme :
- l’énergie,
- les télécommunications,
- les institutions publiques…
… sont souvent victimes de ces attaques. Leurs infrastructures complexes et hétérogènes, et pour certaines d’entre elles vieillissantes, représentent une cible de choix et un fort potentiel de gain pour les cybercriminels.
Attaque informatique sur les environnements cloud
Ces environnements ouverts, car hautement connectés et accessibles via Internet, présentent de nombreux avantages. Cependant, ils ont la particularité d’offrir aux cybercriminels une surface d’attaque étendue :
- Portail web,
- API,
- Hyperviseur,
- Erreur de configuration,
- Droits permissifs,
- Accès réseaux,
- Accès bases de données.
Ces environnements technologiques innovants exposent les organisations à des risques de cybersécurité accrus, comme des attaques de type zero day ou liées à des systèmes non patchés.
Cyberattaque avec les ransomwares
Si elle a fait beaucoup parler d’elle en 2024, l’attaque informatique par rançongiciel reste omniprésente en 2025. Les hackers ont même perfectionné leurs stratégies pour maximiser leurs gains financiers potentiels.
Attaque informatique par hameçonnage
Dernier exemple en date de ce type d’attaque informatique, la campagne de phishing ciblant les abonnés de plusieurs grands journaux ou magazines comme le Monde, Télérama ou encore le Figaro. Dans cette campagne visant à collecter de manière illicite les coordonnées bancaires des internautes, les cyberescrocs ont eu recours à des outils technologiques avancés, spécialement conçus pour abuser les internautes, et vendus en ligne sous forme d’abonnement, les phishing kits. Ces sites trompeurs sont hébergés sur des serveurs contenant exclusivement des sites piégés imitant :
- des services de streaming,
- Ameli,
- des banques connues,
- des fournisseurs d’électricité,
- des services de livraison, etc.
Étape 1 : Les cybercriminels acquièrent des noms de domaine proches de ceux utilisés par les sites légitimes,
Étape 2 : Les cybercriminels installent le kit et gèrent l’envoi e-mail de phishing ou l’envoi SMS de smishing.
Étape 3 : Les informations de paiement entrées par les victimes leur sont ensuite envoyées directement sur une messagerie cryptée via à un système automatisé.
Vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement
Les infrastructures informatiques des organisations sont de plus en plus ouvertes sur leurs écosystèmes pour accélérer les différents processus commerciaux, logistiques et industriels. Les avantages sont nombreux, mais ces systèmes interconnectés sont exposés à de nombreux risques cyber. C’est dans ce contexte que se développent les attaques menées sur les fournisseurs ou plus précisément sur la chaîne d’approvisionnement pour infiltrer le système ou le réseau d’une cible. Cette cybermenace indirecte est de plus en plus fréquente en 2025.
Attaque informatique via l’exploitation d’objets connectés (IoT)
L’omniprésence des objets connectés dans des secteurs aussi variés que l’industrie, la santé, ou les infrastructures critiques, et les nombreuses vulnérabilités de ces équipements souvent mal sécurisés constituent un cyber risque d’importance. Les hackers disposent d’une surface d’attaque considérable qui leur donne l’opportunité d’exploiter différentes méthodes pour :
- prendre le contrôle des équipements,
- intercepter les communications lorsqu’il n’y a pas de chiffrement…
Smishing, une attaque informatique sur smartphones en croissance exponentielle
L’augmentation du nombre de personnes utilisant leurs téléphones mobiles au travail et l’expansion du télétravail facilitent l’accès des cybercriminels aux réseaux des sociétés via ce canal. Le smishing et les applications malveillantes visant à voler des informations d’identification sur des plateformes bancaires sont les principaux vecteurs des attaques sur mobiles, les utilisateurs se laissant plus facilement abuser sur un terminal mobile que sur leurs ordinateurs de bureau.
Intelligence artificielle, pour des attaques augmentées
L’intelligence artificielle générative est aujourd’hui un levier majeur pour les hackers. Cette technologie de pointe combinée au big data et au machine learning permet de générer rapidement des attaques informatiques très sophistiquées, efficaces et difficiles à repérer. En recoupant les données collectées sur différentes sources licites (informations publiques) et sur des sources illicites (celles dérobées ou achetées sur le dark web), les pirates génèrent automatiquement des messages de phishing convaincants, car personnalisés et adaptés au profil de la cible, et ayant un taux de réussite amélioré.
L’IA contribue également à :
- Améliorer l’efficacité des codes malveillants (malwares),
- Gérer les réseaux de botnets impliqués dans les attaques DDoS,
- Industrialiser les cyberattaques,
- Détecter les vulnérabilités de l’intelligence artificielle utilisée par les organisations, les systèmes et les logiciels.
Risques d’attaque informatique via les logiciels open source
Alternatives aux logiciels propriétaires, les logiciels open source sont développés et maintenus à travers des collaborations ouvertes. Ils sont régulièrement utilisés dans les réseaux, le cloud computing et les entreprises en raison de leurs nombreux avantages :
- accès libre au code source,
- personnalisation accrue,
- contrôle des données,
- interopérabilité,
- respect des standards,
- coût réduit.
Les solutions open source se retrouvent dans pratiquement tous les secteurs d’activité. Elles sont régulièrement la cible de cyberattaques en raison notamment de vulnérabilités pas toujours traitées. En effet, de nombreux projets manquent de maintenance ou ne disposent pas de ressources suffisantes pour être proactifs sur la détection de failles et la publication de correctifs. L’incident mettant en cause le package open source PyPI infesté par des malwares illustre le danger potentiel pour des milliers d’organisations.
Voici les principaux risques cyber liés à l’utilisation de logiciels open source :
- Présence de vulnérabilités connues, mais pas encore corrigées,
- Vulnérabilité de l’écosystème des logiciels open source qui intègrent des dépendances d’autres projets,
- Packages compromis,
- Versions logicielles obsolètes et non maintenues…
Face à la professionnalisation des hackers et à leur usage de technologies de pointe, les vulnérabilités des logiciels open source constituent une préoccupation centrale pour les organisations.
Que retenir de l’attaque informatique en 2025 ?
En 2025, on peut dire que l’attaque informatique contre les entreprises, les administrations, les collectivités et les associations comporte deux aspects. D’un côté, elle repose sur des ressorts classiques lorsqu’il s’agit d’exploiter des vulnérabilités humaines : campagnes de phishing, de smishing, de faux ordres de virement et de cyberharcèlement. D’un autre côté, elle s’appuie sur d’énormes moyens technologiques mobilisés par les cybercriminels pour détecter, exploiter et mener des cyberattaques dans le but d’en tirer un profit financier, de nuire à l’organisation, ou encore de servir les intérêts d’une nation.
On parle aussi d’ubérisation de la cybercriminalité, avec des moyens technologiques de pointe et une séparation claire des rôles entre les fournisseurs d’infrastructures technologiques, leurs clients, qui collectent les identifiants bancaires des victimes et les numéros de carte bleue, et les utilisateurs. Ces derniers achètent les données dérobées à la personne ou à l’organisation criminelle qui les a collectées, et gèrent les achats frauduleux en ligne et la logistique de récupération des biens.
On note également une tendance des cyberescrocs à complexifier les modes opératoires en ayant recours à des techniques anti-détection comme :
- Le geofencing (blocage d’un site à l’étranger),
- Le cloaking (le fait d’afficher une page différente selon l’origine du visiteur),
- Le filtrage du trafic…
Enfin, il faut aussi signaler une nouvelle forme d’attaque informatique, dite hybride. Ce type de cybermalveillance moderne peut cibler n’importe quel point de l’infrastructure du système d’information en exploitant des vulnérabilités de type zero day sur des environnements interconnectés à des technologies cloud, des accès compromis, ou en utilisant des identifiants collectés sur le dark web. Avec l’AI générative et les ressources cloud dynamiques de type IaaS, SaaS, les cybercriminels sont capables de mobiliser des moyens conséquents pour augmenter l’impact des cyberattaques.
Une cybersécurité informatique hybride : la solution en 2025 !
Face à la sophistication et à l’automatisation des cybermenaces, les organisations sont tenues de réagir et de mettre en place une cybersécurité proactive globale, agile et résiliente. Elles doivent aussi impliquer l’ensemble de leurs acteurs pour prendre en compte, en plus des vulnérabilités technologiques, les vulnérabilités humaines, les sensibiliser et leur faire adopter les bonnes pratiques cyber.
La cybersécurité en 2025 doit combiner des technologies de pointe pour couvrir le système d’information dans sa globalité, une organisation rigoureuse (audits sécurité réguliers, gestion des mises à jour des vulnérabilités…), et la mise en place de sessions de sensibilisation des collaborateurs. Il est en effet crucial de faire de la pédagogie, car ces derniers sont bien souvent les premières victimes d’attaque informatique de type phishing ou smishing.

Actuellement en deuxième année de licence de gestion des entreprises à Montpellier Management, Ainhoa Carpio-Talleux a embarqué dans l’univers d’Appvizer, où elle jongle avec les mots et les idées en tant que Copywriter et Content Manager.
Jeune et déterminée, elle se démarque par son ambition, sa curiosité et son esprit d’initiative, qui lui permettent de s’approprier avec aisance les codes de l’écriture aux côtés des plumes les plus expérimentées.
Une anecdote sur Ainhoa ? Entre deux pas de danse, elle repère déjà les prochaines tendances mode.