Le ver informatique, cette menace qui rampe… et frappe vite !

L'une des cybermenaces les plus insidieuses est le ver informatique. Il s'infiltre, il se réplique et il fait des dégâts dans les systèmes informatiques. 🪱
Quel est son mode opératoire ? Comment vous en prémunir ? On vous a préparé un guide complet, mesures de sécurité comprises, pour tout savoir sur le ver informatique, cette menace qui rampe et qui frappe vite !
Définition du ver informatique
Qu'est-ce qu'un ver informatique ?
Concrètement, le ver informatique est un malware (logiciel malveillant) dont la principale caractéristique est de se répliquer de manière autonome et ultra-rapide. Une fois introduit sur un ordinateur, il se propage à l'ensemble du système, sans avoir besoin d'aucune action extérieure.
Pour s'implanter, le ver informatique exploite des vulnérabilités dans les boîtes mail, les messageries instantanées, les réseaux de partage de fichiers et sur Internet. Il peut également être intégré physiquement par clé USB ou un autre support de stockage.
Les hackers utilisent les "worms" pour installer des portes dérobées, voler des données, déployer d'autres types de malwares et plus globalement pour endommager des systèmes.
Les signes de présence d'un ver informatique
Détecter un ver informatique peut s'avérer complexe, tant son action est discrète. 🥷 Toutefois, plusieurs signes caractéristiques doivent vous alerter :
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Des ralentissements notables de votre système,
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Une utilisation inexplicable de votre espace disque,
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Comportement inhabituel d'un programme,
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Message inhabituel reçu d'un de vos contacts.
Les différents types de vers informatiques
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Les vers internet : Ils se répandent dans les systèmes connectés à Internet en exploitant les vulnérabilités des navigateurs web et des logiciels qui fonctionnent avec le web.
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Les vers d’e-mail : Ils se propagent lorsque le destinataire ouvre la pièce jointe infectée ou clique sur un lien corrompu.
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Les vers de partage de fichiers : Infiltrés dans des fichiers ou des dossiers, ils se propagent en mode peer-to-peer (P2P) pour infecter d'autres systèmes lorsqu'ils sont partagés.
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Les vers de messagerie instantanée : Ils infectent les postes via des liens piégés envoyés sur des messageries comme WhatsApp.
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Les vers de médias amovibles : Copiés sur des clés USB ou des disques durs externes, ils infectent de nouveaux ordinateurs au branchement du média.
Infection de ver informatique : les conséquences possibles
Au départ, les vers n'avaient pas d'autre objectif que de se reproduire à l'infini. Ils étaient créés par des hackers pour mettre en lumière des failles informatiques, prouver leurs compétences ou simplement s'amuser.
Malheureusement, avec le temps, les pirates se sont rendus compte qu'ils pouvaient également se servir de vers pour implanter un malware dans un système informatique.
La technique ? Insérer du code malveillant dans le ver (payload) afin qu'il ouvre une porte dérobée dans l'appareil. Le pirate peut ensuite :
- 🏴☠️ prendre le contrôle de l'ordinateur,
- 🏴☠️ récolter des données sensibles,
- 🏴☠️ chiffrer les fichiers pour installer un rançongiciel, etc.
Les vers peuvent également être responsables d'une saturation de réseau en raison de leur propagation et de dommages sur certains fichiers.
Pour les entreprises victimes, le coût financier peut s'avérer très élevé (perte de données, frais de nettoyage), sans parler de l'atteinte à la réputation.
Quelle est la différence entre un virus et un ver ?
Le virus est un type de malware attaché à un fichier ou à un programme existant. Pour s'exécuter, et se propager, il nécessite une action humaine extérieure.
Ce n'est pas le cas du worm, et c'est ce qui fait sa grande différence avec le virus. Le ver est autonome, il se reproduit et se propage tout seul, sans besoin d’un fichier hôte ni d'intervention extérieure.
Les vers sont également plus rapides et peuvent infecter des milliers de postes connectés en très peu de temps.
Prenons un exemple. En 2005, le ver Samy a infecté plus d’un million d’utilisateurs sur MySpace en seulement 20 heures.
Exemples historiques de ver informatique
Le premier ver informatique reconnu est Creeper. Dans les années 70, il s'est propagé sur l'ancêtre d'Internet (ARPANET) à l'initiative de son créateur, Bob Thomas. Voulant tester la sécurité de son réseau, Thomas avait mis au point ce programme capable de se reproduire de manière autonome. Il l'a ensuite diffusé sur le réseau où il a fait beaucoup plus de dégâts que prévu.
En 1988, l’étudiant Robert T. Morris a souhaité compter le nombre d'utilisateurs d'Internet de l'époque (environ 60 000 ordinateurs) grâce à la propagation d'un programme. Malheureusement, à cause d'une erreur de programmation, le programme a provoqué des dommages importants sur le réseau. Des universités, des installations militaires et plus de 10 % du réseau internet de l'époque ont vu leur système saturer.
Depuis, beaucoup d'autres vers ont atteint la célébrité :
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Ver ILOVEYOU : en 2000, ce ver déguisé en lettre d’amour a infecté plus de 10 millions d'ordinateurs sous Windows dans le monde.
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Ver Mydoom : il s'est propagé très rapidement et a causé des dommages qu'on estime à près de 40 milliards de dollars pour 50 millions d'ordinateurs infectés.
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Sasser : le ver a infecté plus de 2 millions d'ordinateurs en 2004, provoquant des pannes et des redémarrages à l'échelle mondiale.
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Stuxnet : un ver ciblé qui, en 2020, a touché et dégradé 20 % des centrifugeuses nucléaires du territoire iranien.
Quel est le mode opératoire du ver informatique ?
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Le ver s'introduit dans un appareil via un téléchargement piégé, un e-mail, une clé USB, etc.
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Le ver s'active de manière autonome dans l'appareil et exécute l'action pour laquelle il a été conçu.
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Une fois exécuté, le ver analyse son environnement afin de détecter d'autres systèmes vulnérables.
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Il se copie ensuite sur une autre machine connectée au même système pour s'exécuter à nouveau.
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Le cycle recommence ensuite sur un nouvel appareil, puis un autre, etc.
Ver informatique : quelles mesures de sécurité adopter ?
Pour lutter contre la propagation de vers informatiques, vous devez combiner l'humain à la technique. D'un côté, mettez en place une hygiène de sécurité efficace, basée sur des pratiques de bon sens. De l'autre, améliorez votre sécurité avec un arsenal de logiciels efficaces.
Utiliser un logiciel antivirus performant
La principale ligne de défense contre les vers (mais aussi les ransomwares, spywares et autres malwares), c'est bien sûr un bon antivirus. Ne vous contentez pas d'un logiciel gratuit pour particulier. En tant qu'organisation privée, ou publique, vous devez souvent gérer des données sensibles. Alors, optez pour une solution de sécurité complète !
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Utiliser des mots de passe complexes
Les vers utilisent parfois des identifiants d’usine pour infecter des appareils. Ne prenez aucun risque en privilégiant des passwords forts, difficiles à deviner et uniques. Avec cette habitude simple, vous augmentez considérablement la protection de vos systèmes.
Mettre à jour vos logiciels
Les vers sont à la recherche de la moindre faille pour s'introduire. Les logiciels obsolètes représentent l'une de leurs entrées favorites.
👉 Pour éviter ce risque, mettez à jour vos programmes et systèmes d'exploitation day one. De cette manière, vous profitez directement de correctifs de sécurité adaptés aux nouvelles menaces.
Ne cliquez pas sur les annonces et liens "suspects"
Ce type de conseil peut paraître évident, mais vous n'imaginez pas le nombre de virus qui s'infiltrent par ce biais… Pour réduire au maximum les risques de ce type, utilisez un bloqueur de publicité. En parallèle, formez vos équipes aux bonnes pratiques de navigation sur Internet pour éviter les noms de domaine dangereux.
N'ouvrez pas de pièces jointes qui semblent louches
Lorsque vous recevez un mail suspect, même s'il provient d'un contact de confiance, n'ouvrez pas la pièce jointe. En cas de doute, contactez votre DSI ou votre responsable informatique pour tirer cela au clair. 🕵️
Désactivez l'exécution automatique
Lorsqu'une clé USB est branchée, certains systèmes lancent directement les fichiers présents sur le support de stockage. Désactivez cette fonction pour empêcher les logiciels malveillants de s'exécuter. Cela laisse le temps à vos collaborateurs d'analyser en profondeur les fichiers avant de procéder à leur installation.
Les solutions informatiques contre les vers
Un pare-feu actif pour la protection réseau
Le pare-feu est la protection de base contre les invasions de worms venues du net. Il filtre le trafic entrant et sortant et sert de barrière entre votre réseau interne et l'internet.
Un anti-malware (postes et mobiles)
Un anti-virus ne suffit plus pour faire face aux cybermenaces. Vous devez équiper les postes de votre organisation avec des solutions anti-malware complètes. Ces suites proposent des fonctionnalités essentielles pour détecter et bloquer les menaces avant qu'elles ne s'installent et se propagent.
Un système de filtrage de mails
On vous conseille de vous équiper d'un logiciel de filtrage pour vos boîtes mail d'entreprise. Grâce à une technologie de détection basée sur l'IA et un entraînement deep learning, ces outils sont capables de détecter les signes suspects et de bloquer en temps réel les menaces.
Le ver informatique en bref
Le ver n'est pas une cybermenace comme les autres. Même s'il s'avère moins "populaire" que les ransomwares ou le phishing, il est tout aussi dangereux. Imaginez, en seulement quelques heures, l'ensemble des serveurs centraux de votre société peuvent être contaminés et toutes vos données écrasées, à cause d'un manque de vigilance.
Alors, installez des logiciels de sécurité performants sur vos postes de travail et sensibilisez vos équipes à la sécurité informatique. Le ver est une menace qui sait se faire discrète, c'est sa plus grande force !

Maëlys De Santis, Growth Managing Editor, a débuté chez Appvizer en 2017 en tant que Copywriter & Content Manager. Sa carrière chez Appvizer se distingue par son expertise approfondie en stratégie et marketing de contenu, ainsi qu'en optimisation SEO. Titulaire d'un Master en Communication Interculturelle et Traduction de l'ISIT, Maëlys a également étudié les langues et l'anglais à l'University of Surrey. Elle a partagé son expertise dans des publications telles que Le Point et Digital CMO. Elle contribue à l'organisation de l'événement SaaS mondial, B2B Rocks, où elle a participé à la keynote d'ouverture en 2023 et 2024.
Une anecdote sur Maëlys ? Elle a une passion (pas si) secrète pour les chaussettes fantaisie, Noël, la pâtisserie et son chat Gary. 🐈⬛