

Suivez notre guide pour détecter les non-conformités, réagir rapidement et adopter une démarche d’amélioration continue. Quelques étapes à suivre et des outils à adopter !
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L’ergonomie du poste de travail informatique, qu’est-ce que c’est exactement ? Il s’agit aussi de l’adaptation d’un environnement de travail (outils, matériel, organisation, etc.) aux besoins des utilisateurs et utilisatrices.
Avec le travail sédentaire, le télétravail, les gestes répétitifs 7 h ou plus par jour, et une exposition aux écrans de plus en plus importante, les maux sont moins évidents que ceux liés à la manutention et pourtant, les risques professionnels sont bien là.
Vous le comprenez, il s’agit de confort, mais aussi de préservation de la santé et d’amélioration des conditions de travail.
Appvizer a compilé pour vous 5 conseils pour améliorer l’ergonomie du poste de travail informatique, le vôtre et celui de vos équipes 😀
On reste 2 mois par an assis derrière notre bureau.
© Malakoff Médéric
Une mauvaise position devant le poste de travail mais aussi une mauvaise organisation sur le bureau représentent un risque de contracter une maladie professionnelle, comme les troubles musculosquelettiques (TMS), avec pour conséquences :
On parle souvent de « syndrome du bureau ».
L’ergonomie est justement une discipline qui prend en compte les connaissances sur l’Homme et son activité pour concevoir des machines et des outils adaptés et adaptables.
Un·e ergonome peut être sollicité·e au moment :
© HandiNorme
Selon l’IEA, l’Association internationale d’ergonomie, « l’ergonomie doit produire, avec l’aide de nombreuses disciplines scientifiques, des connaissances qui doivent aider à une meilleure adaptation des postes de travail à l’humain qui l’habite ».
Et d’après l’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité, plusieurs facteurs sont à surveiller :
L’institut propose un document PDF synthétisant les préconisations et les normes d’ergonomie pour le poste de travail.
Selon l’article r4542-4 du Code du Travail, « l’employeur organise l’activité du travailleur de telle sorte que son temps quotidien de travail sur écran soit périodiquement interrompu par des pauses ou par des changements d’activité réduisant la charge de travail sur écran ».
Le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), ou le CSE (comité social et économique), doit aussi veiller à faire :
Pour synthétiser, l’enjeu est de réduire les accidents et les maladies liés au travail, de promouvoir l’amélioration des conditions de travail et de protéger la santé physique et mentale des collaborateurs et collaboratrices.
L’ergonomie au travail permet à l’entreprise :
Une bonne ergonomie permet aux employé·e·s :
Internet regorge d’idées et de bonnes pratiques qui vont répondre à cette question.
En voici quelques-unes.
Tout commence naturellement par l’analyse ergonomique du poste de travail.
Implantation, aménagement, matériel, tout concourt au confort ou au manque de confort des salarié·e·s. L’étude de l’environnement lumineux et sonore est aussi à prendre en compte.
Par exemple, il ne doit pas y avoir une différence trop importante entre la lumière (naturelle ou artificielle) et le rétroéclairage de l’ordinateur.
La position « écran/ordinateur/fenêtre » est stratégique. En effet les fenêtres, très importantes pour le bien-être, doivent idéalement être limitées à un mur pour éviter les éblouissements et les reflets : les écrans sont perpendiculaires aux fenêtres, qui ont dans le cas contraire des stores.
Voici un exemple de disposition fourni par l’APSAM (association paritaire pour la santé et la sécurité du travail au Québec) :
© APSAM
Si l’éclairage est artificiel et « direct et intensif », il ne faut pas placer les postes informatiques juste en dessous. Pour le cas où l’éclairage est indirect (dirigé vers le haut), il doit se positionner à la verticale du poste de travail.
En ce qui concerne les nuisances sonores, un casque peut être fourni pour les atténuer, notamment dans les bureaux en open space.
Le matériel informatique obsolète (tours qui font trop de bruits) est à proscrire.
Pareil au niveau de la température : le matériel récent ne dégage plus de gêne thermique comme auparavant. Mais pour les salles saturées en équipement, une astuce consiste à y placer des plantes, qui préservent le taux d’humidité dans l’air.
Tous vos collaborateurs sont différents. Bien entendu, vous recherchez une homogénéité dans votre mobilier de bureau, des designs sympas et modernes.
Mais demandez-leur leur avis, que ce soit via un questionnaire, ou en organisant une réunion de représentants du personnel, dédiés au projet de réaménagement des locaux, le cas échéant.
Sur le questionnaire peuvent figurer des questions telles que :
Du matériel de qualité respectant quelques normes d’ergonomie ne coûte pas beaucoup plus cher, et vous y gagnerez de toute façon en réduction du taux d’absentéisme.
C’est la première chose que 50 % des salariés aimeraient changer. C’est aussi le premier élément à régler avant de procéder aux différents réglages du plan de travail.
Le fauteuil doit comporter :
Si le fauteuil ne se règle pas en hauteur, un repose-pieds est nécessaire pour combler la distance avec le sol. Sa largeur est supérieure à 40 cm, sa hauteur entre 4 et 15 cm, et son inclinaison de 0 à 15°.
L’aménagement du poste de travail est essentiel.
Le bureau se règle après avoir réglé le fauteuil. Très appréciées des équipes : les tables réglables en hauteur permettant de travailler en position assise ou debout.
Quelques repères :
Fauteuil |
Hauteur de l’assise Profondeur de l’assise Hauteur du dossier |
42-52 cm 40-42 cm 45-55 cm |
Plan de travail |
Hauteur Profondeur Écart avec l’assise |
65-74 cm 80-110 cm 20-26 cm |
Demandez au fournisseur la possibilité d’essayer le matériel, c’est la seule façon de vous rendre compte du confort d’utilisation ou des contraintes.
Idéalement, l’écran est réglable en hauteur pour s’adapter à la taille de l’employé·e. Sinon, il existe des réhausseurs d’écran.
Il est orientable et inclinable.
En cas de travail sur plusieurs écrans :
La polarité et la luminosité doivent être la même d’un écran à l’autre : les caractères foncés sur fond clair sont préconisés pour un confort visuel optimal.
Contre-exemple : la mise à jour sur Mac (Mojave 10.14) a proposé récemment un mode sombre peu recommandé pour le confort des yeux.
La distance œil – écran doit être de l’ordre de 50 cm à 70 cm en fonction de la taille des caractères et de la taille de l’écran.
Le contour de l’écran est de préférence mat pour éviter les reflets, sources de fatigue visuelle.
NB : En ce qui concerne le rétroéclairage des écrans, la luminosité est presque toujours réglable, mais quand ce n’est pas le cas (vieux parc informatique), des plug-ins peuvent être téléchargés pour l’atténuer.
Exemples : desktop dimmer, f.lux.
Enfin, faites attention à la perturbation de l’horloge biologique à la tombée de la nuit (effets néfastes sur le sommeil). Si possible, arrêtez l’écran quand le jour descend.
© Syndrome du bureau - Freepik
Pour limiter l’extension des poignets, le clavier est inclinable mais pas surélevé, pour préserver la position neutre du poignet.
Sa surface est mate aussi, toujours pour éviter les reflets.
Il fait 3 cm d’épaisseur maximum et se place en face du salarié, jamais au bord du plan de travail pour pouvoir poser les avant-bras (10 à 15 cm du bord).
La taille et la forme peuvent être adaptées à la main.
La nouvelle tendance est à la souris verticale, qui permet une position neutre de l’avant-bras.
© j’informatique
L’INRS précise que si l’on respecte les recommandations clavier et souris, le tapis avec repose paume (ou repose-poignets) est inutile.
L’ensemble clavier-souris-écran harmonieux : l’écran est face à vous, le clavier aussi, à 15 cm du bord, la souris sur la droite si vous êtes droitier, proche du clavier.
Des supports ou pupitres existent pour soulager les cervicales dans les positions de lecture, et éviter d’incliner le cou vers le bas.
Les logiciels utilisés doivent offrir une expérience d’utilisation agréable, sans contraintes.
L’affichage est clair et aéré.
Des raccourcis accessibles permettent de passer d’un logiciel à un autre facilement.
Quant à la navigation web, il est préconisé d’utiliser plusieurs onglets plutôt que de juxtaposer les fenêtres.
Un casque permet d’avoir les mains libres et d’éviter les torsions du cou, pendant les prises de notes simultanées sur l’ordinateur par exemple.
En ce qui concerne l’ordinateur portable, un support incliné (ou réhausseur), peut être utilisé pour adopter une bonne posture et placer l’écran à la hauteur des yeux. C’est utile notamment en télétravail.
La connexion à un écran externe ainsi qu’aux différents périphériques (clavier, souris) est à favoriser.
Alternez l’écran avec d’autres activités ou faites des pauses : 5 minutes toutes les heures en cas d’activité intensive sur écran, ou 15 minutes toutes les 2 heures.
Regardez au loin de temps en temps, pour la vue et la perspective.
Levez-vous pour vous dégourdir les jambes, les fessiers et le dos : tout est lié.
Ayez à proximité tout ce dont vous avez besoin : calculatrice, téléphone, etc.
Planifiez vos tâches afin de solliciter votre corps de façon différente tout au long de la journée.
© IT-News
Changez de position régulièrement : il est très néfaste de rester assis toute la journée, pour le dos et les articulations. Cela va aussi stimuler la circulation du sang.
Habituez-vous progressivement à vos nouvelles bonnes postures. Si vous vous êtes toujours mal tenu devant votre ordinateur, le fait d’ajuster votre matériel et de veiller à votre position vous semblera dans un premier temps inconfortable, c’est normal !
Étirez-vous. Il existe des petits exercices d’étirement spécialement pour le bureau. Mieux : faites du sport à la pause, avec vos collègues !
Faites vos réglages :
Les réglages étant interdépendants, respectez cet ordre :
Que vous soyez à la direction, aux ressources humaines, à un poste administratif, ou à la gestion de projet, vous êtes concerné par l’ergonomie de votre poste de travail informatique.
En tant que responsable d’entreprise, si vous veillez à l’ergonomie des installations et des outils de l’entreprise, vous faites un choix éthique, qui sera récompensé par des salariés heureux, en bonne santé physique et motivés.
Pour aller plus loin, il existe des logiciels dans le cloud, véritables solutions RH, pour piloter, centraliser et coordonner vos actions QHSE, et ainsi contrôler les risques professionnels. Ils permettent aussi de suivre les évolutions des normes et des réglementations pour assurer un environnement de travail serein et une amélioration de la productivité.
N’hésitez pas à consulter notre annuaire !