

Si le logiciel libre et les communs numériques constituaient la meilleure piste à envisager pour reconquérir notre souveraineté numérique ? Tristan Nitot prend la parole sur le sujet.
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Qu’est-ce que le pay as you go, et constitue-t-il un modèle de tarification avantageux pour les utilisateurs, mais aussi pour les éditeurs de logiciels ?
Dans l’univers du cloud computing, si l’abonnement a le vent en poupe, il existe d’autres schémas de paiement applicables : per storage pricing, feature based pricing, freemium, etc. Et le pay as you go, modèle tarifaire bien ancré dans l’esprit des consommateurs, car déjà appliqué dans d’autres domaines, se révèle une alternative de plus en plus envisagée.
Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quels sont les avantages du pay as you go… mais aussi ses inconvénients ?
Réponses dans notre article.
Tout est révélé dans le nom, puisque pay as you go est la traduction de «paiement à l’usage».
☝️ Le système pay as you go se rencontre également sous les dénominations suivantes : «PAYG», «pay per use» ou encore «pay as you use».
Nous retrouvons déjà ce système de pricing au quotidien, particulièrement dans les domaines de l’énergie et des télécommunications. Cependant, il s’applique de plus en plus au cloud computing, incluant aussi bien les services d’hébergement de ressources que les offres logicielles.
Car si ce sont les plateformes et outils dédiés aux infrastructures qui ont développé cette tarification, force est de constater que le SaaS s’intéresse au pay as you go.
Le PAYG peut prendre deux formes différentes :
☝️ Notez que le credit based inclut parfois une limite d’utilisation dans le temps.
Pour les logiciels disponibles en mode SaaS, les tarifs peuvent se calculer sur la base :
👉 Exemple : si MailChimp propose des abonnements, à l’image de nombre de SaaS, il est néanmoins possible de se tourner vers une formule à l’usage. L’utilisateur achète le nombre de crédits dont il a besoin, chaque envoi d’email coûtant un crédit.
Le système de pricing PAYG des IaaS se base sur la consommation réelle en ressources (capacités de stockage sur serveurs, machines virtuelles, etc.).
👉 Exemple : avec la plateforme de service cloud AWS (pour Amazon Web Service), les utilisateurs construisent leur formule en sélectionnant :
Les solutions PaaS permettant le pay as you go prennent en compte :
👉 Exemple : Microsoft Azure propose une tarification à l’usage, et met même à disposition une calculatrice de prix sur son site. Les utilisateurs n’ont plus qu’à sélectionner leurs options (opérations, paramètres des ordinateurs virtuels et machines virtuelles, assistance, etc.) pour obtenir une estimation du coût de revient de leur solution.
Le schéma pay as you go peut générer de mauvaises surprises en fin de mois, au moment de régler la facture (frais plus élevés que prévu).
Par ailleurs il ne permet pas, à l’inverse d’une formule par abonnement, d’anticiper précisément ses dépenses et le budget à prévoir pour ses besoins logiciels.
Fidéliser une clientèle et assurer des revenus récurrents devient plus complexe avec le business model pay as you go.
Il se révèle aussi difficile de prévoir les recettes qui entreront dans la caisse, à l’inverse des entreprises qui déploient un système tarifaire basé sur l’abonnement (calcul du MRR et l’ARR par exemple).
En somme, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise formule, que l’on soit client ou éditeur de logiciel. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients.
👉 Côté client, tout dépend du besoin et de l’usage. Il s’agit d’un calcul à faire, avant d’opter pour telle ou telle solution.
💡 Il est toutefois possible de commencer par un outil disponible en pay as you go, pour le tester notamment. Puis de se diriger vers une souscription d’abonnement, parfois plus avantageuse (notamment en matière de prix) lorsque les besoins augmentent avec la croissance de l’entreprise.
👉 Côté éditeurs de logiciels, c’est la même chose. C’est une question à intégrer aux réflexions au moment d’établir une stratégie de pricing.
💡 Nous avons vu cependant, avec MailChimp, qu’il existe la possibilité de mettre à disposition les deux options, afin de bénéficier des avantages de chacune.
Par ailleurs d’autres logiciels proposent un abonnement, auquel s’ajoutent des frais supplémentaires si un certain seuil de service est dépassé. Avec Hub Marketing, par exemple, les utilisateurs ajustent le tarif de leur abonnement mensuel en fonction du nombre de contacts dans leur base de données.
Un modèle hybride, proposant à la fois abonnement et pay as you go, ne constitue-t-il pas au final la meilleure option, pour l’utilisateur comme pour l’éditeur ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaires.