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Vos data sont précieuses : ne faites plus l’impasse sur la sécurité des données !

Par Jennifer Montérémal

Mis à jour le 22 mai 2025, publié initialement le 15 février 2023

À l’heure du Big Data, la sécurité des données informatiques des entreprises cristallise nombre d’enjeux. À mesure que la quantité d’informations en circulation à travers le monde croît, les attaques des hackers en tout genre se multiplient et se complexifient. Il faut dire que ce précieux trésor peut se monnayer très cher sur le marché noir !

Heureusement, ce triste constat n’est pas une fatalité ! Les responsables informatiques et DSI le savent : il existe des moyens pour prévenir avant de guérir, en déployant une architecture, des processus et des logiciels capables de barrer la route aux pirates, mais également de diminuer les erreurs humaines.

Alors, c’est quoi la protection des données ? Comment instaurer une politique de sécurité des données solide ? Réponses dans cet article. 👉

Sécurité des données : définition

La sécurité des données se définit comme l’ensemble de la stratégie et des dispositifs mis en place par l’entreprise pour protéger ses informations personnelles et celles de ses clients.

Si de tels processus existent, c’est parce que de nos jours, la data revêt une importance capitale, notamment pour les entreprises qui manipulent quotidiennement une multitude d’informations pour mener à bien leurs opérations. De plus, adopter une vision data centric devient gage d’un avantage concurrentiel indéniable et d’une meilleure adéquation avec les exigences du marché.

Mais en parallèle, les organisations sont particulièrement exposées à des pratiques peu scrupuleuses de la part des hackers, comme le vol ou la violation des données, possibles grâce à des procédés tels que :

Au-delà du vol, il peut s’agir également d’accès non autorisés pour consultation de ces data, ou encore de leur corruption.

💡 En somme, veiller à la sécurité des données, c’est garantir :

  • leur confidentialité ;
  • leur intégrité ;
  • leur disponibilité.

Pourquoi la sécurité des données est-elle importante ?

Développement du cloud computing et des modèles hybrides, boom des applications SaaS, normalisation du télétravail… L’environnement informatique des entreprises n’a cessé de se complexifier ces dernières années, créant par là même plus de failles de sécurité et étendant la surface d’attaque des hackers.

Les organisations doivent donc redoubler de vigilance et accorder une importance toute particulière à la protection de leurs données, d’autant plus que les violations de data sont lourdes de conséquences :

  • pertes financières résultant :
    • du vol de bases de données clients ;
    • de la frilosité de potentiels investisseurs ;
    • ou encore de diverses amendes touchant les entreprises qui ne s’alignent pas sur les réglementations en vigueur (RGPD notamment) ;
  • image de marque ternie et méfiance accrue des consommateurs ;
  • compromission de la propriété intellectuelle (les hackers peuvent accéder aux secrets d’affaires, brevets, informations relatives à la recherche et développement, etc.).

Les 3 niveaux de sécurité des données recommandés par la CNIL

La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), autorité française chargée de veiller à la protection des informations personnelles, guide les entreprises dans leurs processus de sécurité des données. Suivre ses recommandations, c’est limiter les risques juridiques et techniques.

Voici les actions, réparties sur 3 niveaux progressifs, qu'elle conseille de déployer.

Niveau 1 : les règles essentielles pour démarrer sur des bases solides

La première étape, pour toute entreprise, consiste à ancrer les fondamentaux de sécurité dans les pratiques quotidiennes. À ce niveau, la CNIL propose un socle minimal, mais incontournable.

Il s’agit notamment :

  • d’adopter des mots de passe robustes et uniques ;
  • de verrouiller automatiquement les postes inactifs pour éviter les accès non autorisés ;
  • d’installer un antivirus régulièrement mis à jour ;
  • de réaliser des sauvegardes fréquentes et de les conserver hors ligne ;
  • de mettre à jour les logiciels et systèmes d'exploitation.

Ces recommandations visent à réduire les vulnérabilités basiques, souvent exploitées dans les cyberattaques, et s’adressent à toutes les structures, quel que soit leur secteur.

Niveau 2 : l’hygiène informatique pour un SI solide

Une fois les bases posées, il importe de renforcer la résilience de votre infrastructure.

La CNIL propose ici une approche pragmatique, centrée sur la prévention des risques courants :

  • maîtriser les accès, afin que chaque utilisateur dispose de droits vraiment adaptés à ses besoins ;
  • séparer les usages professionnels et personnels ;
  • appliquer les mises à jour de sécurité dès qu’elles sont disponibles ;
  • activer un pare-feu et surveiller les connexions entrantes ;
  • désactiver les services inutiles pour limiter les ouvertures ;
  • sensibiliser les collaborateurs à la sécurité informatique.

Ces mesures constituent un niveau intermédiaire de sécurité, et se révèlent indispensables dès lors que vous manipulez des volumes croissants de données.

Niveau 3 : des mesures spécifiques pour les données plus sensibles

Si vous traitez des data sensibles, telles que des données relatives à la santé ou encore aux opinions politiques, alors vous vous situez sur un terrain à haut risque. Ici, la CNIL recommande une sécurité renforcée et ciblée, car la tolérance à l’erreur est proche de zéro.

Voici les leviers proposés par la CNIL pour ce niveau :

  • mettre en place une authentification forte (mot de passe + facteur secondaire comme une clé physique) ;
  • chiffrer les données, en stockage et en transit ;
  • réaliser une analyse d’impact (AIPD) dans l’objectif d’évaluer les risques et d’adapter les mesures ;
  • isoler les traitements sensibles dans des environnements distincts ;
  • activer des mécanismes de journalisation et d’audit ;
  • vérifier la résilience de votre système au moyen de tests réguliers.

Comment assurer la sécurité des données ? 10 conseils à suivre absolument

Entrons maintenant un peu plus dans l’opérationnel, en détaillant les 10 bonnes pratiques (en partie tirées des recommandations de la CNIL) qui nous paraissent les plus indispensables pour sécuriser vos données.

#1 Mettez en œuvre une PSSI

La PSSI, ou Politique de Sécurité des Systèmes d’Information, se définit comme le document formalisant la stratégie et les objectifs de l’entreprise en matière de protection du SI, ainsi que le plan d’action à suivre.

Qu’importe la structure et la taille de votre société, une telle démarche garantit :

  • l’obtention d’une vision globale des risques propres à votre organisation ;
  • la compréhension des enjeux de sécurité par tous les acteurs et le respect des règles à adopter.

#2 Identifiez vos data sensibles

Les entreprises composent désormais avec une quantité très importante de data. Or, toutes ne revêtent pas la même importance.

Il convient donc, dans un premier temps, d’identifier le type de données et les systèmes les plus sensibles, de les classifier, car c’est sur eux que vous devez concentrer en priorité vos efforts.

Pour ce faire, demandez-vous quel serait l’impact sur vos activités en cas de consultation, de modification ou de vol de telles ou telles informations.

#3 Adoptez une solide politique de gestion des mots de passe

Une brèche au niveau des mots de passe de l’entreprise s’avère bien souvent une porte d’entrée royale vers ses données. La solution ? Mettre en place une politique de mot de passe robuste.

Cette dernière repose bien évidemment sur le choix de mots de passe suffisamment complexes (notamment pour vous prémunir des attaques par force brute), leur renouvellement régulier ou encore la double-authentification.

En parallèle, tous les collaborateurs sont tenus de suivre cette stratégie. Ils doivent parfaitement comprendre la portée de leurs actions ainsi que la démarche à suivre, d’où l’intérêt d’un profond travail de sensibilisation.

À côté de ça, effectuez des audits réguliers pour déceler les potentiels failles de sécurité et comportements à risque.

#4 Privilégiez un modèle zero trust

Toujours dans cette optique de protéger les accès aux informations de la société, les experts recommandent de plus en plus l’adoption d’une approche Zero Trust.

Ce modèle implique de « ne jamais faire confiance », ou plus précisément de toujours vérifier l’identité de la personne qui tente de parvenir aux systèmes et ressources informatiques de l’entreprise.

Il repose en grande partie sur le principe du moindre privilège : octroyez à l’utilisateur le niveau d’accès nécessaire pour effectuer correctement son travail… et pas plus !

#5 Chiffrez vos données

Protéger les accès, c’est bien. Mais les informations sont faites pour circuler !

Le chiffrement des données, évoqué plus haut, devient alors indispensable pour protéger les data stratégiques, sur site ou dans le cloud, en les rendant invisibles aux yeux des pirates informatiques.

Ce chiffrement, qu’il soit symétrique (cryptage AES, blowfish, etc.) ou asymétrique (RSA, DSA, etc.), doit à la fois :

  • garantir une sécurité optimale ;
  • tout en permettant aux utilisateurs d’effectuer sans encombre leurs tâches quotidiennes au moyen d’une clé de chiffrement simple à gérer.

#6 Sécurisez l’ensemble des actifs de l’entreprise

Embrasser une approche globale de sécurité des données, c’est offrir une protection adéquate, en fonction du degré de criticité, à toutes les composantes du système d’information de l’entreprise :

  • sécurisation des postes de travail : installation de pare-feu, mises à jour des antivirus, verrouillage automatique des sessions, etc. ;
  • sécurisation des supports mobiles (smartphones, tablettes) : synchronisation et chiffrement des données, etc. ;
  • sécurisation du réseau interne : sécurisation du Wi-Fi, mise en place de VPN dans le cadre du travail à distance, etc. ;
  • sécurisation des applications : vérification de leur fiabilité, mises à jour de sécurité régulières, etc. ;
  • sécurisation du développement informatique : utilisation d’un environnement autre que celui de la production pour les phases de tests, etc.

☝️ À l’heure de la dématérialisation, n’omettez pas la partie physique de votre architecture informatique. Autrement dit, que vos data soient stockées sur un serveur interne ou encore dans un cloud public, assurez-vous que tous les appareils soient préservés des risques possibles : le piratage informatique bien entendu, mais aussi les aléas naturels (inondations, incendies, etc.).

#7 Encadrez la suppression des data

Une bonne gouvernance des données passe aussi par la suppression des informations inutiles et obsolètes venant parasiter la bonne gestion de votre SI.

Par ailleurs, le RGPD intervient également en la matière, en vertu du droit à l’effacement.

C’est pourquoi il vous faut parfaitement tracer et encadrer la destruction des data, au moyen d’une procédure claire et éprouvée.

#8 Effectuez des sauvegardes régulières

Qu’il s’agisse d’un sinistre ou d’un vol, les données disparues doivent absolument être récupérées au plus vite.

On vous recommande alors d’effectuer des sauvegardes régulières, incrémentales ou différentielle, afin de ne pas dire « adieu » à toutes vos ressources en cas de problème. Idéalement, offrez à toutes les data sauvegardées un niveau de protection équivalent à celui des informations stockées sur le serveur d’exploitation.

Bien-sûr, lorsqu’un incident survient, il est préférable de ne pas faire subir à votre service une rupture néfaste pour votre chiffre d’affaires. Mettez donc en place un plan de continuité ou de reprise d’activité. Grâce à l’élaboration préalable de différents scénarios, vous connaissez la marche à suivre, les ressources à mobiliser ainsi que les délais escomptés pour rebondir au plus vite.

#9 Réalisez des contrôles et des audits

Bien entendu, l’efficacité de votre politique de protection des données induit la réalisation de contrôles réguliers, destinés à :

  • détecter les failles de sécurité dans votre architecture informatique et dans votre base de données (contrôles d’évaluation) ;
  • déceler rapidement les menaces et les comportements à risque des collaborateurs, pour agir dans la foulée (contrôles de détection) ;
  • bloquer les accès non autorisés aux informations (contrôles préventifs).

☝️Toute activité qui intervient dans votre système d’information doit être tracée et enregistrée, à des fins d’audits.

#10 Prenez en compte le facteur humain

Enfin, on ne le dira jamais assez, mais le facteur humain reste indéniablement la plus grande vulnérabilité de votre système d’information.

Souvent par ignorance, les collaborateurs sont amenés à agir dangereusement, que ce soit au niveau :

  • de la gestion de leurs mots de passe ;
  • de leurs pratiques dans le cadre du BYOD ;
  • de leur comportement vis-à-vis des tentatives de piratages, en particulier le hameçonnage.

La solution ? Former et sensibiliser vos équipes à la question de la sécurité des données. Par exemple, il est possible de réaliser de fausses campagnes de phishing pour observer les agissements des salariés puis déployer les mesures nécessaires.

💡 Pour aller encore plus loin dans la sécurité de vos données et renforcer votre cyber-résilience, découvrez 5 façons de protéger et récupérer vos informations, dans ce Livre Blanc offert par Cohesity.

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Quelles solutions pour protéger vos données ?

Au regard des différents conseils promulgués ci-dessus, on comprend vite qu’il existe un panel très étendu de solutions développées pour vous épauler dans votre stratégie.

Citons par exemple :

  • les outils de gestion et de classification de la donnée, destinés notamment à identifier plus simplement la data sensible ;
  • les logiciels de sauvegarde et de récupération des informations ;
  • les divers antivirus ;
  • les gestionnaires de mots de passe ;
  • les SIEM (Security Information and Event Management) afin d’analyser les risques et détecter les menaces ;
  • les IDS (Intrusion Detection System) et IPS (Intrusion Detection System) qui surveillent votre réseau, vos systèmes et vos applications en vue de repérer les comportements malveillants ;
  • les IAM (Identity and Access Management Platform) pour veiller à ce que seuls les utilisateurs autorisés accèdent à telles ou telles données.

Et la liste est encore longue…

Heureusement, il existe des plateformes complètes de gestion et de sécurisation des données, à l’image de Cohesity Data Cloud. Disponible en logiciel autogéré (sur cloud public ou sur plateformes certifiées) ou en mode SaaS, Cohesity s’adapte parfaitement à votre architecture, que vous évoluiez dans un environnement hybride ou encore multi-cloud. Son point fort ? Offrir une protection globale à vos data au sein d’une seule et même solution :

  • sauvegarde et restauration,
  • détection des anomalies,
  • stockage sécurisé,
  • gestion unifiée des données (recherche, classification et indexation).

Le tout au moyen d’un outil qui garantit la haute disponibilité des données ainsi qu’une parfaite sécurité (chiffrement, immuabilité, etc.).

Que retenir de la sécurité des données ?

Au regard des importants enjeux économiques, juridiques ou encore de propriété intellectuelle, le constat est sans appel : les entreprises ne peuvent plus faire l’impasse sur la protection des données. Pourtant, les chiffres prouvent chaque année à quel point nombre d'organisations restent vulnérables, faute d’une véritable politique de sécurité informatique.

La sécurisation des data repose sur de nombreux piliers, qu’ils soient techniques ou humains. Elle implique d’adopter une approche holistique, puisque la menace survient de partout, et à tout moment. Mais comme nos DSI ne peuvent pas être au four et au moulin, ils ont la possibilité de compter sur des solutions logicielles pour mener à bien cette tâche ardue.

De plus, de nombreuses technologies viennent aujourd’hui renforcer ces outils, à l’image de l’IA ou encore de l’informatique quantique. Une aubaine pour les entreprises, et un vrai bouclier contre les pirates !

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.