Attentes des salariés en 2022 : oui, le salaire est bien le 1er critère de choix

Depuis quelques années se répand l’idée que les salariés sont de plus en plus en quête de sens et de bien-être dans leur travail, au point que la question salariale ne ferait plus partie de leurs priorités.

Mais est-ce toujours le cas en 2022 ?

Une enquête, réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half le 15 mars dernier, lève le voile sur cette question.

Cette enquête a été conduite par Robert Half auprès de 1 000 salariés âgés de 18 à 55 ans, dont :

• 89 % à temps plein,
• 10 % à temps partiel,
• 1 % en intérim.

Dans un contexte de « guerre des talents », elle a notamment pour objectif de donner aux recruteurs les clés pour attirer les meilleurs profils, car dénicher la perle rare relève parfois du parcours du combattant !

À la question « Quels critères vous feraient choisir une entreprise plutôt qu’une autre ? », 77 % des répondants placent le salaire en haut de la liste.

Et ça n’est pas étonnant. Entre le sentiment d’insécurité lié à la crise sanitaire et l’inflation qui a engendré, entre autres, une hausse importante du carburant, préserver son pouvoir d’achat devient une priorité pour de nombreux Français.

Cette nouvelle réalité va alors à l’encontre de nombreuses études menées depuis quelques années, comme celle réalisée par Jobijoba.com en 2017 et qui voyait la « bonne ambiance » se hisser au sommet des exigences des employés.

Après le salaire vient ensuite, pour 44 % des sondés, un « meilleur équilibre vie professionnelle et personnelle », et donc davantage de flexibilité.

Cette dynamique a aussi été insufflée par le Covid. Les mesures déployées ont, en effet, démontré que d’autres organisations du travail étaient possibles. D’ailleurs 62 % des répondants déclarent que la crise sanitaire les a rendus plus exigeants vis-à-vis de cet équilibre vie pro/vie perso.

Côté entreprises, il est clair que le télétravail, lorsqu’il est possible, n’est plus une option. En témoigne une autre enquête menée par le cabinet, cette fois-ci auprès des recruteurs. D’après les résultats :

• 42 % des dirigeants affirment que le télétravail contribue à attirer ou à retenir les talents, et donc à se différencier de la concurrence ;
• 39 % d’entre eux sont disposés à offrir plus de flexibilité à leurs salariés.

Au final, on retient que les périodes de crise conduisent bien souvent à un changement de paradigme. Elles font évoluer la société, et par la même bouger les lignes en matière de recrutement.

Fini le temps où les recruteurs valorisaient dans leurs offres d’emploi le babyfoot dans la salle de pause ou les croissants du vendredi matin… avant même de faire mention du salaire proposé !