

Si le logiciel libre et les communs numériques constituaient la meilleure piste à envisager pour reconquérir notre souveraineté numérique ? Tristan Nitot prend la parole sur le sujet.
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Dans un rapport rendu public en janvier 2020, l’Académie française met en garde contre une « envahissante anglicisation » du français. Depuis plusieurs années, l’anglais est de plus en plus présent dans la langue française. Devons-nous craindre le développement du franglais ? Pour la commission composée de Gabriel de Broglie, Florence Delay, Danièle Sallenave, Dominique Bona, Amin Maalouf et Michael Edwards, c’est un grand oui. Le franglais pourrait être responsable de la destruction de la grammaire française à coup de « pick-up station », « drive piétons », « startups » et autres « chimères lexicales ». Quelles sont les véritables conséquences ?
L’usage du franglais entraîne une « altération du sens et de la fonction des mots ». On remarque notamment des expressions anglaises appliquées à des termes français. Pour la commission, il existe un total manque de cohérence comme les mots « startup » ou « startups ». Les termes sont vagues et aucune règle orthographique n’est réellement appliquée. Tout cela entraîne une détérioration de la syntaxe et de la structure même du français.
Le franglais mettrait mal à l’aise presque un Français sur deux. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, beaucoup de Français n’ont pas connaissance des termes franglais, ce qui peut poser un problème dans le domaine professionnel. D’après l’enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, « 47 % des Français se déclarent agacés ou hostiles aux messages publicitaires comportant des mots en anglais ».
L’Académie française alerte sur l’usage trop fréquent du franglais et souhaite éveiller les consciences. « Nous sommes arrivés à un point critique », a commenté auprès du Figaro Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française. Il est du devoir des Français de chérir leur langue et d’y prêter plus d’attention afin d’éviter une perte identitaire de notre langue, voire sa disparition.