

Qu'est-ce que le cash flow, ou flux de trésorerie ? Comment le calculer pour gagner en visibilité sur vos liquidités et améliorer votre gestion financière ?
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Combien de temps votre entreprise peut tenir sur ses réserves de trésorerie avant de mettre la clé sous la porte ? C’est pour répondre à cette question qu’existe la notion de cash burn.
Mais si cet anglicisme est communément rattaché à l’univers de la start up, en réalité toute organisation gagne à maîtriser ce concept, particulièrement en phase de démarrage.
Alors qu’est-ce que le cash burn et en quoi est-ce important de le contrôler et de le calculer ? Existe-t-il des astuces pour le diminuer ?
On vous dit tout.
Le cash burn, ou cash burn rate, se définit comme un indicateur correspondant à la trésorerie dépensée par une entreprise pour couvrir ses différents frais, alors même qu’elle ne génère pas encore de flux monétaires positifs.
Il s’agit donc d’un flux de trésorerie en négatif, se rapportant aux sommes à mobiliser pour compenser les pertes.
C’est pourquoi la notion de cash burn est souvent associée à l’univers des startups : parfois, plusieurs années s’écoulent avant que les jeunes pousses deviennent rentables.
💡 L’idée de brûler du cash de la sorte vous semble contre-intuitive pour la bonne santé de votre business ? Pourtant, certains géants ont subsisté ainsi avant de devenir rentables. Il existe d’ailleurs de nombreux exemples de startups, voire de licornes, qui n’ont toujours pas atteint le seuil de rentabilité, à l’exemple d’Uber pour ne citer qu’elle.
Réticent·e aux anglicismes ? La notion de cash burn se retrouve également sous les appellations françaises suivantes :
Maîtriser le cash burn reste un des meilleurs moyens d’anticiper vos flux de trésorerie à venir, dans l’objectif :
Et ce à diverses étapes de la vie de votre entreprise, startup ou non.
Même avec la meilleure volonté du monde, il s’avère très probable que votre entreprise ne génère pas d’argent de suite. Et cela peut prendre plus de temps dans certains secteurs d’activité, comme celui de la tech (durée de recherche & développement, acquisition de trafic, etc.).
Grâce à la maîtrise du cash burn, vous surveillez vos dépenses à venir afin :
☝️ Le burn rate intéresse vos investisseurs ! Nous vous conseillons d’ailleurs d’en tenir compte lors de l’élaboration de votre business plan.
💡 Notre conseil : envisagez différents scénarios, optimistes et pessimistes, pour anticiper tous les cas de figure et ne pas vous laisser dépasser par les événements. Jouez également cartes sur table auprès de vos investisseurs, en faisant preuve de transparence et d’honnêteté. En d’autres termes, vous gagnerez davantage leur confiance si vous atteignez les objectifs annoncés, même modestes, que si vous vous laissez surprendre par un cash burn beaucoup plus important que prévu.
Tout au long de la vie de votre entreprise, en particulier en phase de croissance, vous devez investir pour faire davantage rayonner vos produits ou vos services.
À quoi sert le cash burn dans tout ça ?
Contrôler l’érosion de vos capitaux, c’est contrôler vos capacités d’investissement :
☝️ Au final, le burn rate se révèle un excellent indicateur pour trouver un point d’équilibre et ainsi adopter la meilleure stratégie.
Les crises, telles que celle de la Covid-19, démontrent une chose aux entrepreneurs et entrepreneuses : ils ne sont pas en mesure de tout anticiper et maîtriser.
Dans un tel contexte, déterminer le burn rate permet deux choses :
Commençons par le calcul du gross burn rate, que nous pourrions traduire par « érosion des capitaux brute ».
👉 Il correspond à la somme des dépenses d’exploitation supportées par l’entreprise, pour les besoins de son activité, sur une période donnée (en général un mois).
Ces sommes sont de diverses natures, il s’agit notamment :
Une fois ces données réunies, le calcul du cash burn s’avère très simple.
Il consiste à soustraire les dépenses d’exploitation de l’ensemble des revenus produits sur la période considérée.
👉 Exemple : une entreprise génère 10 000 euros de profits par mois, mais ses dépenses d’exploitation s’élèvent à 15 000 euros. Son burn rate est alors de 5 000 euros.
En somme, le cash burn correspond à l’addition de tous les flux de trésorerie, ou cash flow, négatifs.
💡 Facilitez le calcul de votre cash burn grâce à l’utilisation d’un outil dédié. Quelques exemples :
Même si la consommation de trésorerie fait partie de la vie des entrepreneurs et entrepreneuses, et qu’il semble difficile de l’éviter (notamment au démarrage), il est possible de réduire les frais ! De cette manière, vous disposez d’une meilleure marge de manœuvre pour prévoir des investissements plus fructueux et/ou faire face à la crise.
Quelques petits conseils en ce sens.
Pour mieux affronter le futur, il convient d’identifier et d’analyser avec précision ce que vous dépensez dans tel ou tel poste.
Ainsi, vous déterminez :
☝️ Restez au plus proche de la réalité et réalisez un audit de qualité. Trop d’optimisme… et vous courez le risque de vous laisser surprendre !
Une fois que vous avez obtenu une meilleure visibilité sur vos postes de dépenses, vous pouvez déterminer :
Cette culture de la maîtrise des coûts, source de diminution du cash burn, implique nombre d’actions. Voici quelques pistes à envisager :
Et les exemples sont nombreux. À chaque organisation de déterminer les meilleurs leviers à activer pour assainir sa trésorerie en fonction de ses spécificités.
Enfin, la maîtrise ainsi que la diminution du cash burn vont de pair avec l’utilisation d’un outil adapté. En effet, procéder de manière artisanale, à l’aide d’un tableur Excel par exemple, présente vite des limites : difficile de suivre précisément toutes les données en temps réel et le cash flow.
Grâce aux logiciels de gestion de trésorerie, vous surveillez en un coup d’œil vos dépenses et obtenez des données actualisées, sûres et pertinentes, afin de prendre des décisions éclairées.
Et vous, quels sont vos secrets pour mieux maîtriser votre trésorerie et diminuer votre cash burn ? N’hésitez pas à partager vos astuces en commentaires !