Pas besoin d’être médium ! Découvrez l’avenir de vos finances grâce à la prévision de trésorerie

Vous rêvez de posséder une boule de cristal pour prévoir l’état de vos finances dans quelques mois, et ainsi ajuster au mieux votre stratégie ?

Et bien, figurez-vous qu’on a mieux (et plus fiable !) à vous proposer : la prévision de trésorerie. Réalisée à l’aide d’un plan de trésorerie, cette opération sert à anticiper, sur une période donnée, toutes vos dépenses et vos recettes, pour vous faire une idée du cash dont vous disposerez réellement. Une bonne manière d’entrevoir les pépins à venir et de ne plus vous laisser surprendre !

Cet article vous livre la méthode pour devenir un as de la trésorerie prévisionnelle, avec en prime un modèle Excel à télécharger.

Mais avant de mettre les mains dans cambouis, revenons sur quelques notions.

La trésorerie est le nerf de la guerre en entreprise. Et pour cause, un cash insuffisant… et vous courez à votre perte !

La prévision de trésorerie consiste alors à définir les opérations financières à venir, plus précisément les gains et les dépenses. L’objectif ? Déterminer si vous allez atteindre l’équilibre (ou pas), afin d’orienter vos décisions business et stratégiques.

💡 En termes de récurrence, la prévision de trésorerie s’exécute à différents intervalles, selon les besoins :

• à très court terme (ex. : toutes les semaines), pour soutenir la gestion opérationnelle quotidienne ;
• à court terme (ex. : tous les mois), en vue de déployer des actions rapides en cas d’aléas ;
• à moyen terme (ex. : chaque trimestre), afin d’établir le plan de trésorerie sur 12 mois et mieux vous conformer à la roadmap annuelle ;
• à long terme (ex. : tous les ans), dans l’intention d’obtenir une prévision financière sur plusieurs années. Cette dernière permet d’identifier l’horizon à atteindre et de savoir comment soutenir les grands projets de l’entreprise.

Le terme tableau de prévision de trésorerie (aussi appelé plan de trésorerie ou tableau de trésorerie prévisionnelle) caractérise le document qui projette les flux financiers futurs pour chaque poste (encaissements et décaissements).

Tout comme la gestion prévisionnelle de la trésorerie au sens large, il est réalisé par le·la DAF, ou par le·la chef·fe d’entreprise dans le cadre de petites entités. Le processus nécessite toutefois une bonne coordination entre les équipes, pour mieux faire circuler les données nécessaires (informations commerciales, comptables, etc.).

☝️ Attention, le tableau de prévision de trésorerie diffère du tableau de trésorerie. En effet, ce dernier fait état des recettes et des dépenses réelles survenues sur une période donnée. On n’est donc pas dans l’anticipation.

Réaliser sa prévision de trésorerie présente de nombreux avantages pour les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité 👉

• Vous découvrez quand et pourquoi vous risquez de finir dans le rouge. De quoi réagir rapidement pour combler les déficits dus aux imprévus et autres baisses d’activité. On pense particulièrement aux secteurs saisonniers, confrontés aux périodes creuses.
  
  
• Vous avez une meilleure idée de vos capacités d’investissement dans d’autres projets destinés à faire prospérer votre business.
  
  
• En phase de création d’entreprise, vous obtenez de la visibilité sur vos finances à venir. De plus, le plan de trésorerie permet de prévoir le budget prévisionnel ainsi que le besoin en fonds de roulement. Vous répondez alors à la question suivante : « Comment couvrir les frais du début, alors même que le cash n’entre pas encore ? ».

Par ailleurs, la prévision de trésorerie sert au pilotage global de vos finances, et notamment à l’élaboration d’éléments comptables essentiels tels que :

• le bilan prévisionnel, qui dévoile l’état du patrimoine à votre disposition à un instant T ;
• le compte de résultat prévisionnel. Il se base sur le chiffre d’affaires et les dépenses. Il s’élabore généralement pour une période de 3 à 5 ans.

☝️ Enfin, dernier point important : la prévision de trésorerie participe à développer une solide culture du cash en entreprise. Comme on l’a vu, elle implique différents acteurs. Ceux-ci deviennent alors davantage conscients des enjeux que revêt la préservation de la trésorerie. Ils améliorent ainsi leurs processus, dans cet objectif de rentabilité.

Avant d’aller plus en détail dans le « comment faire ? », sachez qu’il existe deux approches différentes lorsqu’il faut réaliser votre prévision de trésorerie : l’approche directe et l’approche indirecte.

Il s’agit de l’approche la plus couramment utilisée (celle sur laquelle on s’attardera). Elle se base sur les flux.

Plus précisément, elle consiste à lister les décaissements et les encaissements. On est traditionnellement sur du court terme (pas plus de 6 mois par exemple).

Le principal avantage de cette méthode réside en sa facilité de mise en place.

L’approche indirecte se révèle beaucoup plus complète et en phase avec le bilan comptable.

Elle s’appuie sur les états financiers prévisionnels et prend en compte :

• toutes les origines des flux de trésorerie, comme les financements et les investissements par exemple,
• la réalité des cycles de cash de la société.

On a affaire ici à un procédé plus long-termiste. Les prévisions peuvent s’échelonner sur plusieurs années et servent à appréhender finement la structure financière de l’entreprise.

En revanche, l’approche indirecte est plus complexe à déployer.

Commencez par lister vos décaissements.

On en dénombre de deux natures :

• les décaissements d’exploitation :
  • les achats de marchandises et de matières premières,
  • la variation de stocks,
  • les salaires et cotisations sociales,
  • le loyer,
  • les impôts et taxes,
  • les dotations aux amortissements, etc.
    
    
• les décaissements hors exploitation, c’est-à-dire toute dépense non liée à l’opérationnel, comme le paiement d’un prêt, l’achat ou la vente d’immobilisations, etc. Toutefois, on ne va pas se mentir, certaines charges hors exploitation restent difficiles à anticiper, puisqu’elles interviennent souvent suite à des imprévus (règlement d’une amende, travaux après des intempéries, etc.).

💡 Astuce : si votre société est déjà sur les rails, il est plus simple de présumer vos décaissements. Appuyez-vous notamment sur des documents existants tels que le compte de résultat ou encore le grand-livre fournisseur.

En revanche, dans le cadre du lancement d’une activité, les choses se corsent. On vous recommande ici de planifier les trois éléments suivants :

• les dépenses générales,
• les financements à rembourser,
• les investissements divers.

En toute logique viennent ensuite vos encaissements.

Là aussi on retrouve deux types :

• les encaissements d’exploitation, provenant essentiellement du CA perçu, du règlement des créances de vos clients,
  
  
• les encaissements hors exploitation :
  • les subventions,
  • les emprunts,
  • le remboursement de crédits d’impôt,
  • les produits de cession des immobilisations, etc.

💡 Comme pour les décaissements, pas facile de prévoir votre chiffre d’affaires futur au plus juste. C’est pourquoi on vous conseille de recourir à des logiciels de gestion de trésorerie, sur lesquels nous reviendrons plus tard.

Comment se présente un plan de trésorerie ?

En réalité, c’est très simple. Il fait figurer :

• dans sa première partie, tous les encaissements avec le total,
• dans sa seconde partie, tous les décaissements avec le total.

La dernière ligne sert ensuite à faire la différence entre les deux totaux, afin d’obtenir le solde de trésorerie.

Enfin, chaque colonne correspond à un mois.

👉 Pour y voir plus clair, voici un exemple de tableau de trésorerie prévisionnelle :

💡 Derniers points de vigilance pour la route :

• décaissements ou encaissements, notez que tous ces éléments doivent être renseignés TTC, et non HT ;
• prenez toujours en considération les délais de paiement, qu’il s’agisse des vôtres, auprès de vos fournisseurs, ou du règlement des créances clients. Appuyez-vous sur vos moyennes déjà enregistrées.

Pour commencer à réaliser au plus juste vos prévisions, découvrez notre modèle Excel de plan de trésorerie sur 12 mois, à télécharger gratuitement.

Il ne vous reste plus qu’à le remplir avec vos propres informations !

Après avoir élaboré votre prévisionnel de trésorerie, si vous constatez :

• un solde de trésorerie régulièrement négatif 😰, alors vous vous trouvez dans le rouge. En définitive, vous rencontrez un problème structurel de gestion de trésorerie et de rentabilité. Il peut être dû à un chiffre d’affaires insuffisant ou à des charges trop importantes. Dès lors, mettez en place les mesures nécessaires pour :
  • augmenter votre CA (gonfler les marges, optimiser votre stratégie commerciale et marketing, etc.) ;
  • diminuer vos dépenses (négociations auprès des fournisseurs, économies sur les locaux et frais associés, etc.) ;
    
    
• un déficit ponctuel 😬, sans doute subissez-vous un décalage de trésorerie (entre le paiement des créances client et le règlement de vos propres frais). La somme nécessaire pour pallier cet écart s’appelle le besoin en fonds de roulement. Il est possible de le couvrir de différentes manières : fonds de roulement, découvert bancaire, etc. ;
  
  
• un cash excédentaire, c’est super ! Peut-être est-il temps d’investir 🤔 ?

Beaucoup d’entreprises, spécialement les plus jeunes, optent de prime abord pour Excel.

Et bonne nouvelle, il fait parfaitement l’affaire, du moins pendant un temps. Plus précisément, l’outil se montre :

• relativement accessible, car disponible dans la plupart des sociétés,
• plutôt simple d’utilisation. Au besoin, vous trouverez une multitude de tutoriels et de modèles en ligne.

Cependant, n’oublions pas les limites imposées par le tableur :

• utilisation chronophage, causée par la saisie manuelle des informations,
• difficile collecte des données,
• collaboration limitée, particulièrement lorsqu’il s’agit d’opérer des modifications en temps réel,
• manque de traçabilité des différentes actions,
• risque d’erreurs bien présent (faute de frappe par exemple).

C’est pourquoi de plus en plus d’organisations, notamment lorsque leur activité gagne en intensité, préfèrent se tourner vers un logiciel spécialisé en gestion de trésorerie.

Les solutions de gestion de trésorerie présentent leur lot de bénéfices :

• elles font gagner un temps précieux aux DAF et/ou aux chef·fes d’entreprises grâce à l’automatisation ;
• elles communiquent avec tous vos outils pour collecter les données et proposer une information mise à jour en temps réel ;
• elles fiabilisent la data et limitent les coquilles ;
• elles permettent de réaliser, en quelques clics seulement, différents scénarios au service de vos projections financières ;
• elles présentent des tableaux de bord largement plus intuitifs et visuels qu’Excel.

Citons par exemple irma, logiciel de gestion de trésorerie pour TPE, PME et indépendants. Il se connecte à vos outils comptables et à votre banque pour automatiser l'analyse et la mise à jour. Ainsi, vous réalisez des prévisions de trésorerie très proches de la réalité, notamment car l'algorithme permet la prédiction des dates de règlement de vos clients. Le tout à l'aide d'une solution hyper ergonomique, simple d'utilisation… et disponible à prix libre !

Vous l’aurez compris, prévision de trésorerie et plan de trésorerie vont de pair. En effet, par ce dernier, vous obtenez de la visibilité sur le solde de votre cash à venir. En somme, vous êtes dans l’anticipation et levez le voile sur de nombreuses interrogations. Quand puis-je commencer à prévoir des investissements ? Vais-je devenir bientôt rentable ? Dois-je tirer la sonnette d’alarme quant à mon déficit ? Etc.

Mais comme vous n’exercez sans doute pas en qualité médium, il existe des logiciels spécialisés pour voir l’avenir à votre place : les fameux outils de gestion de trésorerie. Rangez vos boules de cristal et autre marc de café, ils sont votre meilleure fenêtre sur l’horizon !