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La disparition des tickets restaurant traditionnels, dans leur version papier, est annoncée pour 2022. Les organisations concernées devront alors passer à la carte titre restaurant.
Mais de quoi s’agit-il exactement et quel est son fonctionnement ? Quels avantages peuvent en tirer l’employeur, mais également le salarié, dans le cadre d’une meilleure gestion des dépenses en entreprise ?
Découvrez, grâce à notre article, tout ce qu’il faut savoir sur la dématérialisation de vos titres restaurant.
Une carte titre restaurant se définit comme une carte de paiement prépayée, d’une durée de validité de 3 ans, grâce à laquelle les salariés règlent les repas achetés auprès d’établissements affiliés (établissements fournissant des denrées directement consommables ou servant à la préparation du déjeuner) :
D’un point de vue administratif, le fonctionnement reste identique à la version papier.
L’entreprise définit le pourcentage de prise en charge de la valeur, compris entre 50 et 60 % (les salariés doivent donc payer de leur poche entre 40 et 50 % du prix du repas).
Elle attribue également, chaque mois, un nombre de titres restaurant, le nombre de jours travaillés étant le maximum.
Enfin, l’employeur fixe le montant du titre restaurant, sachant que celui-ci est limité par la législation à 19 € par jour.
☝️ En raison de la crise de la Covid-19, et dans l’objectif de relancer le secteur de la restauration, le plafond d’utilisation quotidien s’élève désormais à 38 € jusqu’au 1er septembre 2021.
Pour l’employé, c’est très simple. Il dispose d’une carte à son nom qu’il peut utiliser librement chaque jour (sauf le dimanche et les jours fériés, à moins qu’il s’agisse d’un jour travaillé dans son entreprise).
Plus concrètement, son usage s’apparente à celui d’une carte bancaire, au moyen de laquelle il effectue ses achats :
Si le salarié est limité par le plafond journalier (de 19 € en temps normal, donc), il a la possibilité de compléter avec un autre moyen de paiement.
Il n’y a pas de différences entre les cartes et les tickets restaurant papier quant aux règles de fonctionnement (utilisation du lundi au samedi, plafond journalier, etc.).
En revanche, nous constatons un vrai contraste en matière de praticité. En effet, un commerçant n’est pas tenu de rendre la monnaie sur un ticket papier. Par conséquent, son usage oblige souvent le salarié à compléter avec ses propres deniers, ou bien à perdre de l’argent sur la valeur de son titre restaurant. Grâce à la carte, il peut régler au centime près.
Les cartes première génération sont associées au réseau bancaire Visa ou Mastercard. Par conséquent, leur utilisation est conditionnée par un contrat d’acceptation carte Visa Mastercard e-commerce associé à la l’établissement. Elles impliquent donc des frais bancaires en plus des frais émetteurs.
Enfin, ces cartes sont identifiables de par la présence du logo du réseau bancaire (Mastercard par exemple).
Les cartes deuxième génération sont émises par le réseau Conecs, dont le logo figure dessus. Leur acceptation exige un contrat Conecs associé à l’établissement.
Dans ce cas de figure, aucun frais bancaire n’est facturé au professionnel.
Ces cartes dernière génération mixent les deux technologies. En d’autres termes, elles se connectent en priorité au réseau Conecs, puis au réseau bancaire en cas de dysfonctionnement. Les frais pour le commerçant dépendent alors du mode de connexion utilisé.
Ici, la carte affiche à la fois le logo du réseau bancaire et celui du réseau Conecs.
Pour l’entreprise, il y a évidemment le pourcentage du titre restaurant pris en charge, ainsi que les frais du fournisseur de la carte.
Ces derniers peuvent varier d’un émetteur à l’autre, mais, en règle générale, il y a un coût :
Outre le fait qu’elle se révèle plus écologique (pas de carnet à imprimer ni à livrer chaque mois), elle s’avère surtout beaucoup plus pratique pour les employeurs et leurs salariés.
Nous l’avons déjà évoqué, mais, côté employés, la carte permet de payer un montant exact. Plus besoin de gérer des avoirs qui sont souvent perdus (environ 100 €/an de perdu), ni de devoir payer le complément en monnaie.
La carte permet aussi de sécuriser les titres restaurant du collaborateur.
En effet, s’il égare sa carte, son solde reste sécurisé sur son compte le temps d’en recevoir une nouvelle. Il a même la possibilité de bloquer sa carte en cas de vol.
Côté employeur, fini la logistique fastidieuse, à l’exemple de la distribution en début de mois.
Grâce à une interface en ligne, l’entreprise charge les cartes et en commande de nouvelles en quelques clics seulement.
De plus, les employés sont autonomes pour consulter leur solde en temps réel et interagir avec le support, sans avoir à solliciter en permanence l’employeur.
Voici quelques points clefs que nous vous recommandons de vérifier lorsque vous choisissez votre fournisseur :
Exemples de fournisseurs de cartes titre restaurant :
Attention, il peut arriver que certains employés soient réfractaires au passage à la carte. Les raisons pour lesquelles ils préfèrent conserver les chèques se rapportent souvent au contournement des règles d’utilisation. En effet, il est plus simple de frauder avec un ticket :
C’est pourquoi vous devez mettre l’accent sur la communication, dans le cadre d’une vraie politique du changement, et expliquer clairement tous les avantages associés à l’usage de la carte.
Le choix du prestataire va évidemment fortement concourir à l’adhésion des collaborateurs. Il est important d’opter pour un service qui exploite pleinement le potentiel des titres restaurant dématérialisés et de leurs atouts : paiement sur les plateformes de livraison en ligne (Uber Eats, Deliveroo, etc.), paiement mobile (Apple Pay, Google Pay, etc.).
De la sorte, l’entreprise s’adapte davantage aux nouvelles habitudes de consommation, et favorise par conséquent le passage des titres restaurant papier aux titres restaurant dématérialisés.