

Obligations comptables. Ces deux mots vous hérissent le poil ? Rassurez-vous, on vous explique les grands principes de la comptabilité et les règles comptables à respecter - simplement, promis.
Le régime de l’auto-entreprise, ou micro-entreprise, est très avantageux lors du grand saut dans le monde du freelancing. Cependant, au fil du temps, en cas de réussite et de développement de l’activité, il présente son lot de limites.
Eh oui, attrayant au départ pour sa simplicité de gestion et la facilité avec laquelle ce statut peut être créé, il s’avère judicieux, voire indispensable, d’évoluer vers un autre type de société.
EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou SASU (Société par actions simplifiées unipersonnelle) sont les deux options qui s’offrent aux auto-entrepreneurs souhaitant bénéficier d’un régime plus flexible et donc mieux adapté à leur activité.
Vous vous posez ces questions et ne savez pas quand et comment vous y prendre pour passer à la SASU. Suivez le guide !
La SASU et l’EURL sont des sociétés commerciales assez similaires. Leurs différences reposent sur leur régime fiscal et le statut social du dirigeant de la société. L’auto-entreprise, ou micro-entreprise, bénéficie d’un statut bien à elle.
La SASU est une société unipersonnelle c’est-à-dire qu’elle est composée d’un seul actionnaire. Il en est de même pour l’EURL. Ce sont en effet deux structures juridiques complètement indépendantes de la personne qui crée son entreprise.
Lorsque vous optez pour le statut d’auto-entrepreneur, votre patrimoine personnel ne fait qu’un avec votre activité professionnelle.
Avec la SASU et l’EURL, vous créez une nouvelle entité (personne morale) qui constitue un véritable écran entre les éventuels créanciers de la société et le patrimoine personnel de l’entrepreneur.
❗Le 1er janvier 2020 a été supprimé le régime social des indépendants (RSI). Ce qui signifie qu’en matière de Sécurité sociale, tout travailleur indépendant est désormais affilié au régime général : auto-entreprise, SASU et EURL comprises.
En SASU et EURL :
☝️ L’EURL et la SASU récupèrent et collectent la TVA payée sur leurs achats et leurs investissements.
En auto-entreprise :
Un auto-entrepreneur n’a pas la possibilité de déduire ses charges de son chiffre d’affaires. Il est simplement prévu un abattement forfaitaire lors de sa déclaration d’impôt pour déterminer le montant de son bénéfice imposable. Cet abattement est déterminé en fonction de l’activité exercée et oscille de 34 % à 71 %.
Soumis à l’impôt sur le revenu, il peut opter pour le versement fiscal libératoire qu’il règle lors de sa déclaration auprès de l’URSSAF.
L’auto-entrepreneur doit respecter un plafond de chiffre d’affaires, contrairement à la SASU et l’EURL :
Il est soumis par défaut à la franchise de TVA, ce qui représente une vraie contrainte s’il a des charges importantes. Cette franchise n’est valable que dans le respect des seuils suivants :
☝️ Si vous avez opté pour le statut d’auto-entrepreneurs, faites bien attention aux conséquences du dépassement de ces plafonds. En effet, le cas échéant, vous basculez automatiquement dans le régime du droit commun de l’entreprise individuelle qui implique un système d’imposition au bénéfice réel et des obligations comptables plus strictes pour l’auto-entrepreneur.
En SASU et EURL, le travailleur indépendant a l’obligation légale de tenir une comptabilité rigoureuse. Il doit en effet produire chaque année :
🤓 Nous ne sommes pas tous les maîtres de la comptabilité. C’est pourquoi s’orienter vers un expert-comptable spécialisé auprès des indépendants peut être un vrai gage de sécurité !
💡 L’obligation de déposer un rapport de gestion annuel ? Il s’agit d’un document qui relate la situation de la société et son activité pendant l’exercice écoulé. Il est automatiquement exigé dans le cadre d’une EURL. En SASU, il peut être demandé et le dirigeant doit être en mesure de livrer ce document, en plus de leurs obligations comptables.
L’auto-entrepreneur, lui, est bien plus tranquille. Il a seulement l’obligation de :
Souvent le changement de régime est provoqué par une évolution conséquente de l’activité de l’entrepreneur. Voici les 4 raisons principales qui peuvent pousser un auto-entrepreneur à créer une SASU.
Et puis, les avantages de la SASU reposent sur :
La transformation de votre auto-entreprise en SASU est juridiquement assez complexe. Trois étapes sont à suivre pour avancer sereinement. Quoiqu’il arrive, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel !
D’abord, il vous faut déclarer la cessation de votre activité d’auto-entrepreneur :
☝️ Le cumul entre SASU et auto-entreprise n’est pas possible.
Pour mener à bien la constitution d’une SASU, les formalités suivantes doivent être accomplies :
☝️ Il est possible d’effectuer ces démarches en ligne via le site infogreffe.fr.
✍️Pour la rédaction de vos statuts, demander l’aide d’un professionnel vous apportera une sécurité juridique sur le long terme.
Le transfert de l’activité de l’auto-entreprise commerçante ou artisanale vers la SASU peut s’effectuer de deux manières :
Vous l’aurez compris, quitter son statut d’auto-entrepreneur témoigne de la réussite de son activité et de la nécessité d’évoluer vers un régime, certes plus complexe, mais adapté à vos envies !
Retrait des plafonds de chiffre d’affaires, récupération de la TVA, régime social assimilé salarié du dirigeant de la société, imposition sur les sociétés, protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur, projection sur l’avenir pour voir plus grand sont autant d’avantages qui s’offrent au futur gérant de la SASU.
Et l’EURL ? Créer une SARL (Société à responsabilité limitée) à responsabilité unipersonnelle présente, elle aussi, de nombreux avantages.