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N'ayez plus peur de consommer votre trésorerie, maîtrisez plutôt votre cash burn !

Mis à jour le 18 mars 2022, publié initialement en octobre 2021

Combien de temps votre entreprise peut tenir sur ses réserves de trésorerie avant de mettre la clé sous la porte ? C’est pour répondre à cette question qu’existe la notion de cash burn.

Mais si cet anglicisme est communément rattaché à l’univers de la start up, en réalité toute organisation gagne à maîtriser ce concept, particulièrement en phase de démarrage.

Alors qu’est-ce que le cash burn et en quoi est-ce important de le contrôler et de le calculer ? Existe-t-il des astuces pour le diminuer ?

On vous dit tout.

Définition du cash burn

Qu’est-ce que le cash burn ?

Le cash burn, ou cash burn rate, se définit comme un indicateur correspondant à la trésorerie dépensée par une entreprise pour couvrir ses différents frais, alors même qu’elle ne génère pas encore de flux monétaires positifs.

Il s’agit donc d’un flux de trésorerie en négatif, se rapportant aux sommes à mobiliser pour compenser les pertes.

C’est pourquoi la notion de cash burn est souvent associée à l’univers des startups : parfois, plusieurs années s’écoulent avant que les jeunes pousses deviennent rentables.

💡 L’idée de brûler du cash de la sorte vous semble contre-intuitive pour la bonne santé de votre business ? Pourtant, certains géants ont subsisté ainsi avant de devenir rentables. Il existe d’ailleurs de nombreux exemples de startups, voire de licornes, qui n’ont toujours pas atteint le seuil de rentabilité, à l’exemple d’Uber pour ne citer qu’elle.

Cash burn traduction

Réticent·e aux anglicismes ? La notion de cash burn se retrouve également sous les appellations françaises suivantes :

  • Érosion des capitaux,
  • Consommation de trésorerie.

Pourquoi mesurer et maîtriser son cash burn rate ?

Maîtriser le cash burn reste un des meilleurs moyens d’anticiper vos flux de trésorerie à venir, dans l’objectif :

  • de prendre les meilleures décisions stratégiques et économiques,
  • de pallier plus efficacement les imprévus et les crises.

Et ce à diverses étapes de la vie de votre entreprise, startup ou non.

Au démarrage de l’entreprise : quand dois-je devenir rentable ?

Même avec la meilleure volonté du monde, il s’avère très probable que votre entreprise ne génère pas d’argent de suite. Et cela peut prendre plus de temps dans certains secteurs d’activité, comme celui de la tech (durée de recherche & développement, acquisition de trafic, etc.).

Grâce à la maîtrise du cash burn, vous surveillez vos dépenses à venir afin :

  • de déterminer combien de temps vous allez tenir avant que la génération de profit devienne inévitable à votre survie ;
  • d’envisager ou non de (re) faire une levée de fonds ;
  • de prendre des décisions éclairées en matière d’investissements.

☝️ Le burn rate intéresse vos investisseurs ! Nous vous conseillons d’ailleurs d’en tenir compte lors de l’élaboration de votre business plan.

💡 Notre conseil : envisagez différents scénarios, optimistes et pessimistes, pour anticiper tous les cas de figure et ne pas vous laisser dépasser par les événements. Jouez également cartes sur table auprès de vos investisseurs, en faisant preuve de transparence et d’honnêteté. En d’autres termes, vous gagnerez davantage leur confiance si vous atteignez les objectifs annoncés, même modestes, que si vous vous laissez surprendre par un cash burn beaucoup plus important que prévu.

En période de croissance : comment dois-je investir ?

Tout au long de la vie de votre entreprise, en particulier en phase de croissance, vous devez investir pour faire davantage rayonner vos produits ou vos services.

À quoi sert le cash burn dans tout ça ?

Contrôler l’érosion de vos capitaux, c’est contrôler vos capacités d’investissement :

  • Quels projets sont indispensables à l’atteinte de mes objectifs de croissance ?
  • Quand pourront-ils être réalisés ?
  • Les investissements prévus sont-ils trop importants et mettront-ils à mal la bonne santé financière de mon entreprise ?

☝️ Au final, le burn rate se révèle un excellent indicateur pour trouver un point d’équilibre et ainsi adopter la meilleure stratégie.

En période de crise : de quelle manière réaliser des économies ?

Les crises, telles que celle de la Covid-19, démontrent une chose aux entrepreneurs et entrepreneuses : ils ne sont pas en mesure de tout anticiper et maîtriser.

Dans un tel contexte, déterminer le burn rate permet deux choses :

  • évaluer le temps de survie de votre organisation, dans l’objectif d’aborder le futur plus sereinement et de ne pas prendre de décisions à la hâte ;
  • obtenir une vision plus fine de votre trésorerie afin de définir précisément les postes de dépense sur lesquels réaliser des économies pour tenir plus longtemps.

Comment calculer le cash burn ?

Calcul du gross burn rate

Commençons par le calcul du gross burn rate, que nous pourrions traduire par « érosion des capitaux brute ».

👉  Il correspond à la somme des dépenses d’exploitation supportées par l’entreprise, pour les besoins de son activité, sur une période donnée (en général un mois).

Ces sommes sont de diverses natures, il s’agit notamment :

  • de la masse salariale,
  • des loyers et des dépenses d’énergie,
  • de l’achat de marchandises ou de matières premières,
  • du marketing et de la communication,
  • des remboursements de crédits, d’intérêts,
  • des impôts,
  • de l’achat de matériel et logiciels informatiques, etc.

Calcul du cash burn

Une fois ces données réunies, le calcul du cash burn s’avère très simple.

Il consiste à soustraire les dépenses d’exploitation de l’ensemble des revenus produits sur la période considérée.

👉  Exemple : une entreprise génère 10 000 euros de profits par mois, mais ses dépenses d’exploitation s’élèvent à 15 000 euros. Son burn rate est alors de 5 000 euros.

En somme, le cash burn correspond à l’addition de tous les flux de trésorerie, ou cash flow, négatifs.

💡 Facilitez le calcul de votre cash burn grâce à l’utilisation d’un outil dédié. Quelques exemples :

  • Fygr : ce logiciel de gestion et de prévisions de trésorerie pour TPE et PME se connecte de façon sécurisée à vos comptes bancaires et récupère les données en temps réel. Il permet ensuite d’automatiser et personnaliser vos prévisionnels de trésorerie pour simplifier le calcul de votre burn rate. Vous avez même la possibilité d’élaborer plusieurs scénarios.

  • Iziago : la solution de cash management à destination des PME propose un module trésorerie. Grâce à lui, toutes les données relatives à votre trésorerie sont centralisées et mises à jour en temps réel (récupération automatique des relevés de comptes). Le calcul de votre cash burn et de tous vos prévisionnels s’en trouve grandement simplifiés. Le tout à l’aide d’un outil simple, graphique et accessible à un tarif avantageux.

Comment réduire le cash burn ?

Même si la consommation de trésorerie fait partie de la vie des entrepreneurs et entrepreneuses, et qu’il semble difficile de l’éviter (notamment au démarrage), il est possible de réduire les frais ! De cette manière, vous disposez d’une meilleure marge de manœuvre pour prévoir des investissements plus fructueux et/ou faire face à la crise.

Quelques petits conseils en ce sens.

Conseil n° 1 : identifiez et analysez tous vos postes de dépense

Pour mieux affronter le futur, il convient d’identifier et d’analyser avec précision ce que vous dépensez dans tel ou tel poste.

Ainsi, vous déterminez :

  • les charges à réduire, sans que cela impacte le bon fonctionnement de l’entreprise et ses ambitions de croissance,
  • les dépenses sur lesquelles vous ne pouvez pas transiger tant elles se révèlent indispensables à votre bon développement.

☝️ Restez au plus proche de la réalité et réalisez un audit de qualité. Trop d’optimisme… et vous courez le risque de vous laisser surprendre !

Conseil n° 2 : faites des économies !

Une fois que vous avez obtenu une meilleure visibilité sur vos postes de dépenses, vous pouvez déterminer :

  • les axes sur lesquels réaliser des coupes budgétaires sans faire perdre de la valeur à votre entreprise,
  • la manière d’éviter les pertes d’argent inutiles de façon générale.

Cette culture de la maîtrise des coûts, source de diminution du cash burn, implique nombre d’actions. Voici quelques pistes à envisager :

  • maîtriser votre gestion de stocks pour éviter les frais inutiles liés au sur stockage ou aux commandes trop fréquentes ;
  • optimiser votre relation fournisseurs et négocier vos contrats (mise en concurrence des fournisseurs, meilleure sélection des prestataires, etc.) ;
  • assurer un meilleur suivi de vos factures clients afin de réduire les impayés qui nuisent à l’équilibre de votre trésorerie ;
  • vous concentrer sur votre cœur d’activité et ne pas épuiser des ressources humaines et financières dans des projets annexes qui rapportent peu, etc.

Et les exemples sont nombreux. À chaque organisation de déterminer les meilleurs leviers à activer pour assainir sa trésorerie en fonction de ses spécificités.

Conseil n° 3 : utilisez les bons outils

Enfin, la maîtrise ainsi que la diminution du cash burn vont de pair avec l’utilisation d’un outil adapté. En effet, procéder de manière artisanale, à l’aide d’un tableur Excel par exemple, présente vite des limites : difficile de suivre précisément toutes les données en temps réel et le cash flow.

Grâce aux logiciels de gestion de trésorerie, vous surveillez en un coup d’œil vos dépenses et obtenez des données actualisées, sûres et pertinentes, afin de prendre des décisions éclairées.

Et vous, quels sont vos secrets pour mieux maîtriser votre trésorerie et diminuer votre cash burn ? N’hésitez pas à partager vos astuces en commentaires !

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

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