Maîtrise des coûts vs Expérience collaborateur : vers la fin d’un dilemme ?

Si l’excellence opérationnelle est au premier plan des préoccupations des dirigeants, l’amélioration de l’expérience collaborateur l’est également pour relever les enjeux stratégiques des entreprises.

Mais tout ceci a un coût.

Alors, comment sortir de ce dilemme ? Assurément, la solution est digitale !

Face à une inflation galopante, au risque d’une récession annoncée par la Banque mondiale ou encore à la hausse des prix de l’énergie, les dirigeants craignent pour la croissance de leurs organisations. D’après le Baromètre des entreprises françaises 2023 (réalisé par Euro Group Consulting en partenariat avec CCI France et BFMTV), trois quarts des dirigeants « sont préoccupés par leurs prévisions d’affaires pour l’année à venir ».

La maîtrise des coûts est plus que jamais une priorité pour les entreprises, qui scrutent à la loupe leurs postes de dépenses et revoient leurs chantiers prioritaires.

Selon un récent rapport réalisé par Capgemini Research Institute, 89 % des organisations voient les chaînes d’approvisionnement sous tension comme un risque majeur. Au point que près d’une entreprise sur deux déclare qu’elle va réaliser des investissements en la matière en 2023.

Une preuve de plus, s’il en fallait une, que l’Excellence opérationnelle reste un sujet prioritaire et stratégique. « Reste », car c’était déjà le cas en 2022 au regard d’une étude menée par PWC et CentraleSupélec Exed. Pour 96 % des professionnels interrogés, la démarche d’excellence opérationnelle est totalement voire partiellement intégrée dans l’agenda de leur entreprise, représentant une priorité à trois ans.

Parallèlement, les organisations ne cachent pas leurs inquiétudes concernant le recrutement et la fidélisation des talents. En octobre dernier, l’ANDRH révélait que 88 % des entreprises rencontrent des difficultés à embaucher.

Le recrutement demeure donc une priorité absolue pour les entreprises en 2023.

Or, les attentes des collaborateurs ne cessent d’évoluer. D’après une enquête UKG, neuf collaborateurs sur dix déclarent que la pandémie les a aidés à réaliser qu’il y avait des choses plus importantes dans la vie que le travail. Aussi, 69 % déclarent avoir des attentes accrues quant à la manière dont leur entreprise les soutient. Plus de six personnes sur dix repensent les qualités qu’ils recherchent chez un employeur.

Améliorer l’expérience collaborateur dans sa globalité et booster l’efficacité opérationnelle apparaissent comme les enjeux majeurs de ces prochaines années. Mais tout ceci a un coût, et nombre d’entreprises se retrouvent face à un dilemme.

Comment parvenir à :

• motiver les collaborateurs,
• améliorer la qualité de vie et les conditions de travail,
• assurer une meilleure gestion du compte d’exploitation et de la trésorerie,
• augmenter la productivité et croître les performances globales de l’organisation ?

Et ce, dans le même temps…

Selon Jean-Claude Douthe, expert international en excellence opérationnelle et auteur du livre Les conditions de l’Excellence, il convient notamment de s’intéresser à la variabilité des processus pour à la fois améliorer les conditions de travail et les résultats de l’entreprise. En effet, lorsque la performance d’un processus s’avère fluctuante, que ce soit au niveau de la qualité ou des délais, il est nécessaire d’apporter des améliorations pour servir au mieux la stratégie et les performances globales.

« Cela permet de réduire les investissements de capacité puisqu’on obtient plus de régularité », déclare-t-il lors d’une interview.

Et de poursuivre : « Au niveau RH, on peut faire appel à moins d’intérimaires pour gérer les pics de variabilité, les conditions de travail des salariés sont supérieures. Le compte d’exploitation est également meilleur, car on peut planifier. Il existe alors peu d’écarts entre ce qu’on prévoit et ce qu’on réalise. Les choses deviennent prédictibles, on peut donc mieux gérer sa trésorerie par rapport aux entrées et sorties d’argent. On a aussi moins de stress, autant chez les opérateurs, managers, agents de maîtrise qu’au niveau de la direction. ».

Il conclut : « Les équipes sont alors plus disposées à faire des suggestions d’amélioration et de la résolution de problèmes plutôt qu’à faire des actions d’urgence. ».

Cependant, aujourd’hui, les collaborateurs jonglent en moyenne avec seize applications RH, quand 73 % des managers passent plus de trois heures par semaine à réaliser des tâches en lien avec les ressources humaines. Quand près de trois quarts des professionnels RH passent au moins la moitié de leur temps sur des tâches administratives…

S’intéresser au fonctionnement des processus, c’est se donner l’opportunité de les simplifier et de les fluidifier en supprimant les irritants, notamment par le biais de l’automatisation. Et de permettre ainsi aux collaborateurs, managers et professionnels RH de gagner enfin du temps pour se consacrer aux missions créatrices de valeur.

Dans les faits, cela signifie qu’un collaborateur doit obtenir une réponse à ses questions ou à ses demandes dans les plus brefs délais :

• Soit, il peut trouver les informations dont il a besoin par lui-même via un portail de connaissances sur lequel il consulte des articles en lien avec les politiques de l’entreprise.
  
  
• Soit il reçoit une réponse de son service RH ou de son manager dans les 48 heures pour ses demandes plus complexes.

Avec la digitalisation des processus, il est également possible de soulager les managers en leur donnant accès à des outils pour planifier et organiser le travail des équipes de manière intelligente, tout en offrant la possibilité aux collaborateurs d’échanger leur shift entre eux. Concrètement, c’est permettre aux professionnels RH :

• de générer automatiquement des documents,
• d’être alertés lorsqu’une pièce du dossier collaborateur arrive à expiration,
• d’éviter les doubles saisies…

Imaginez que sans démultiplier les outils, il est désormais possible via une seule plateforme d’améliorer l’expérience des collaborateurs, des managers et des professionnels RH, le tout au service de la productivité et donc des performances.