

Comment piloter un projet et éviter les écarts ? En suivant ces 7 étapes et en maîtrisant des outils simples, votre projet va dans la bonne direction !
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SAFe… 4 lettres pour désigner une méthode de gestion de projet agile dont vous ne faites qu’entendre parler. Mais dès lors que vous vous plongez dans son framework nébuleux, vos cheveux se dressent sur votre tête.
Pourtant, cette méthodologie de gestion de projet s’avère plus simple qu’il n’y paraît (bon, pas autant que Scrum on l’avoue). Tout part de l’histoire d’un train qui doit partir à l’heure.
Alors, installez vous confortablement, on vous explique tout sur la méthode agile SAFe.
La méthode SAFe (Scaled Agile Framework) est sortie en 2011 du cerveau de son papa Dean Leffingwell, pour rejoindre la grande famille des méthodes agiles.
Son objectif ? Adapter l’Agilité (et plus précisément Scrum) à l’échelle de l’entreprise, afin de rapprocher les différentes équipes qui travaillent de manière éparpillée sur le développement d’un produit.
Son cadre implique également une meilleure prise en compte du top management, et œuvre à aligner les actions des équipes techniques avec la stratégie globale de l’entreprise.
Vous l’aurez compris, SAFe établit des processus de gestion de projet transverses.
La principale différence entre les deux ?
Scrum s’adresse plutôt à une seule team, tandis que SAFe fait le lien entre les différentes équipes.
La question de l’utilisation de la méthode agile SAFe se pose dans les grosses organisations, lorsque les équipes de développement agile comptent au moins 50 personnes.
En effet, dans ce contexte, comment assurer :
SAFe répond à ces problématiques. Il insuffle les pratiques agiles dans toutes les strates de l’organisation, tout en respectant les prises de décisions stratégiques (liées au budget par exemple).
☝️ Pour vous expliquer le fonctionnement du framework SAFe, on s’est appuyé sur la dernière version, à savoir SAFe 5.0.
Il s’axe autour de différentes composantes :
Entrons dans le vif du sujet.
Afin de mieux coordonner l’ensemble des collaborateurs, la méthode agile SAFe 5.0 propose une structuration autour de 3 niveaux :
Le niveau Essentiel s’articule autour de l’Agile Release Train (ART), ou train de déploiement agile. Il a pour objectif d’organiser les processus, afin que tout le monde travaille de manière cohérente sur les projets.
L’ART est composé de plusieurs équipes qui planifient et déploient selon la méthodologie Scrum, en maintenant les mêmes artefacts, cérémonies, etc.
Mais pour que ce train parte dans la bonne direction et arrive à l’heure, plusieurs principes s’ajoutent. Pour l’essentiel :
À retenir : la cadence de l’Agile Release Train se structure donc autour du PI, qui se déroule tous les 4 sprints (8 à 12 semaines environ). C’est aussi à ce moment-là que doit être livré un incrément, soit l’ensemble des fonctionnalités développées et testées par toutes les équipes. En somme, on a affaire à une gestion de projet itérative et incrémentale, à la manière de Scrum, mais appliquée à un niveau supérieur.
Côté équipe Scrum, sans surprise, on retrouve un backlog composé de user stories, dont le Product Owner est responsable.
Au-dessus se trouve le Program Backlog, comprenant les fonctionnalités à développer dans le cadre d’un Agile Release Train.
Si nous retrouvons les habitués du Scrum (équipe de développement, Product Owner, Scrum Master), de nouveaux rôles apparaissent pour assurer le déroulé de la méthode SAFe à grande échelle :
Large Solution reprend tous les principes de la couche Essential, mais à un niveau supérieur (pour des équipes de plus de 150 collaborateurs par exemple). Il embarque de ce fait un train plus important : le Solution Train.
En somme, il s’agit d’une couche organisationnelle, qui rassemble différents trains du niveau inférieur dans un train de niveau supérieur.
Il n’y a pas de cadence supplémentaire ajoutée. En revanche, Large Solution intègre une nouvelle compétence : Enterprise Solution Delivery. Celle-ci propose d’appliquer les méthodes du Lean-Agile au développement de logiciels, de réseaux et de systèmes plus vastes.
Elle repose notamment sur 9 pratiques, détaillées sur le site officiel du SAFe.
Large Solution s’articule autour d’un Solution Backlog (échelle supérieure du Product Backlog), qui s’étend donc sur plusieurs ART.
Vous avez compris le principe, les rôles sont complémentaires à ceux d’Essentiel, mais à un niveau au-dessus :
L’objectif de Portfolio est de gérer les aspects plus business, en alignant la stratégie globale de l’entreprise avec sa déclinaison en actions opérationnelles.
Pour ce faire, cette couche repose sur 3 compétences :
Le Portfolio Backlog regroupe les Epics, autrement dit les fonctionnalités les plus importantes, elles-mêmes subdivisées en fonctionnalités plus petites.
Pour assurer l’efficacité de la méthode SAFe, les équipes se doivent d’incarner ces 4 valeurs fondamentales :
Enfin, pour parfaitement saisir la vision de SAFe, focus sur les 10 principes à respecter :
💡 Astuce : pour vous aider à y voir plus clair, on vous recommande de vous rendre directement sur le site officiel du framework agile SAFe. Vous y trouverez un schéma interactif, expliquant l’essentiel de la méthodologie et des bonnes pratiques à appliquer.
Contrairement à d’autres méthodologies agiles, à l’image de Scrum ou de Kanban, SAFe ne semble pas si facile à implémenter en entreprise. La méthodologie implique beaucoup de transformations et un gros travail d’adaptation.
Toutefois, le site officiel propose une démarche en plusieurs étapes, dans le but d’opérer une mise en place progressive :
La logique SAFe n’est donc pas si simple à implémenter, et induit la cohabitation de différentes équipes projet dans un même flux de travail, le tout drivé par la vision stratégique de l’entreprise. Conséquence, l’utilisation de logiciels devient vite indispensable pour :
Exit, donc, le bon vieux tableur Excel. Quant à la multiplication des outils (PPM, EPM, APM, etc.), elle engendre une augmentation des coûts et complique la gestion. Mieux vaut trouver la solution tout-en-un qui permettra de déployer l’agilité à l’échelle !
🛠️ Triskell, par exemple, est un logiciel parfaitement adapté à cette problématique. Il va plus loin qu’un PPM classique, en se positionnant comme un véritable outil de gouvernance agile. Flexible et configurable, il permet d’implémenter le SAFe à tous les niveaux (planification, gestion des ressources, etc.). Il propose également une approche itérative et souple des budgets : financez les produits en fonction des priorités stratégiques et organisationnelles. Le tout en mettant l’accent sur la transparence et la communication entre les équipes.
Si SAFe peut faire peur de prime abord, comprendre ses grandes lignes ne se révèle pas si complexe. En bref, nous avons plusieurs couches :
Le tout est animé par des valeurs et des principes fondamentaux, destinés à insuffler une dynamique basée sur l’agilité, sur la valeur apportée au produit et au client, ainsi que sur l’amélioration continue.